LA PRISE DE PAROLE

Certains tenants de l'ancienne analyse institutionnelle à la René Lourau doivent se pourlécher les babines à suivre toutes esgourdiles dehors les  interventions à l'assemblée municipale de Perpignan (chef-lieu des Pyrénées-Orientales) d'un quidam...héraut catalan (iste), sans doute admirateur et à tout le moins nostalgeux des tournois médiévaux. Face à lui, les élus -de la majorité et des oppositions-ne savent pas toujours sur quel saint girondin ou jacobin s'appuyer pour le défaire ou l'apprivoiser. L'opinion publique, via la virginale presse quitidienne s'en trouve choquée -un tout petit peu! faut pas exagérer- et cherche à tirer le portrait du bonhomme qui joue au grain de sable ou de sel et récolter quelques marrons (ventes supplémentaires) des feux de la polémique autour de la... "minorité audible" (car il existe, à l'opposé, des minorités muettes). La minorité audible parlant catalan. Mais, pas de quoi jeter, dans la préciptation, ses petits chatons dans la rivière, car nous sommes bien loin d'un quelconque et peu souhaitable embrasement. Non, vous n'entendez rien crépiter! De quoi, alors, est-il question? Avons-nous affaire au vrai geste politique d'un nouveau Saint-Jordi, ou à la banale gesticulation folklorique d'un nénuphar solitaire au milieu de l'étang? Aux bacheliers, vite,  de plancher et de raboter, en blanc, la-dessus, pour la prochaine réunion. L'important, c'est que depuis "la prise de parole" -Zeus l'aurait sans doute noté dans son livre des records- ça jaze un petit peu, en pour, en contre, en "je sais pas" et "je m'en fous". Bref, ça alimente [des brèves de comptoir]quelque reste de salive ou d'encre bicolore. Tout cela, à vrai dire, entretient un petit rideau de fumeux, destiné à obscurcir le règne tricolore ? Faut pas rigoler. On est tout bonnement chez Guignol...et chez Guignol il y a toujours un gendarme...

(De la part de Maurice E. Aqqueducq, auteur de "Le catalan. Une langue nosocomiale" )