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Met Barran
3 juin 2008

ALBERT JANICOT (1889-1956)

S'il est un auteur nordcatalan jeté aux oubliettes qui n'inspire aucun révisionnisme historique c'est un certain ALBERT JANICOT (1889-1956). Quand, de nos jours, quelque incidente de conversation l'évoque, c'est comme époux de l'artiste naïve NATASKA  (1895-1973) et comme ami du romancier LUDOVIC MASSE. Pourtant les états de service pour la littérature du fécond pays du Canigou, ce bijou serti entre Font-Romeu et Perpignan, Janicot monté à Paris (1921-1940) et "poinçonneur des Lilas" (qu'aurait pu chanter Serge Gainsbourg) ne sont pas minces. Ecrivain, auteur de poèmes et de pièces de théâtre. Dont une série autour de types de personnages caricaturaux venus du XIXème siècle comme "En parota" en "Japota" i "Jo". JANICOT lança ou anima plus d'une revue: La Renaissance catalane (1918-1920) et, la dernière, MADELOC (1949). Sans doute, cet auteur a-t-il été détruit par la foudre des littérateurs de bonne plume "barcelonaise" et de quelques affidés cispyrénéens. Maudit pour avoir continué à suivre le sillon d'une expression littéraire populaire décadente. De quoi s'arracher les cheveux à l'Institut d'Etudes catalanes! Alors qu'un Joan Pere Pujol fustige ce « corrent literari decadent i dissolvent », mais en ayant l'honnêteté de l'analyset et de le situer dans son contexte historique, sociologique et politique, la critique littéraire universitaire, moins généreuse peut-être parceque moins curieuse, n'en pipe mot, de crainte peut-être d'extraire l'auteur du silence bienvenu des cyprés. Pourtant dans ce "corrent", sillon plus près de la sponténéité d'une transcription orale que de l'apprentissage de bonnes règles, et qui nous porte de Un Tal (le banquier Albert Saisset) à Joan Pau Giné ou Norbert Narach, il devrait occuper une position respectée pour avoir exalté la "catalanade", le saynète comique original des lettres nordcatalanes, qui, s'il tourne en dérision des gens et une époque, le fait tout de même en affirmant une langue, à tout le moins un niveau parlé de l'idiome catalan. Janicot mériterait d'être revu et corrigé par une postérité qui, jusqu'à aujourd'hui, s'en est battue les flancs. L'an 2009 coïncidera avec le cent vingtième anniversaire de sa naissance, ce sera peut-être l'occasion de le revisiter, et s'apercevoir qu'il n'était pas à ranger du côté du chardon que la serpe abat mais du chiendent qui résite, puisqu'il porte témoignagne d'une "autodéfense linguistique"   

XXX

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