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Met Barran
20 septembre 2008

Vivre libre, blague ou vérité?

La question du contrôle de l'espace et des hommes qui y vivent est vieux comme le monde. Cette question "bateau" devient chaque fois plus prégnante à mesure que l'espace se réduit et que les hommes croissent. L'homme et l'espace, c'est un peu comme l'individu et l'Etat qui lui serre de plus en plus les poumons l'empêchant de respirer quand ce n'est pas le grand Ogre qui l'avale cul sec. La vie sociale peut-elle exister sans contrôle? sans un arbitre coercitif? La question ne sera pas du tout oiseuse si l'on veut que ce ne soient pas toujours les mêmes qui reçoivent des baffes, marchent pieds nus, crèvent la dalle et pioncent sous les ponts. Mais, il y différents états de l'Etat. Du déliquescent au léviathan. Du plus au moins permissible d'entre eux. C'est une manière euphémique de souligner la toujours possible dictature. Le plus permissible étant celui qui définit la liberté par ses lois et le moins celui qui envoie les dites-loisdites-lois au diable vauvert qui s'en torche. Il faut donc choisir son terrain vital de jeu. Au-dessus, en-dehors ou dans les clous des lois qu'il n'est jamais interdit en Démocratie (mais de quelle chouette s'agit-il là?) de changer pour mieux protéger, mieux faire progresser et mieux faire partager le permissible. Il n'y a pas de société sans contrôle social. Reste à savoir qui détient le pouvoir de ce contrôle social et des plages où il cherche à dorer sous l'astre de le bienpensance: les professions, les revenus, les engagements, les sexualités, les marginalités de tous ordres. Et que je t'observe, et te surveille, et te file, et te mette en fiche et... que je fasse de toi, mon frère, mon camarade, mon citoyen, mon fragile oiseau de nuit,  cette proie à vidéo, à la fois inconsciente et docile. Pour ton bien. Je te z'yeute (mais ya a-t-il réellement quelqu'un derrière la caméra ou une deuxième caméra qui la filme, et ainsi de suite jusqu'à la fin des bobines) pour veiller sur toi. Mais, crotte et maxima crotta, quand l'oeil est là,déjà  toléré, opérant, que faire? Faudrait le crever, l'aveugler pour qu'il ne puisse pas faire son boulot de grand maqueur patenté et légal. Certains diront, du côté des gentils autoproclamés, que cet Oeil c'est un regard paternel amélioré et toujours présent. D'autres, du côté des sans foi ni loi [du moins en paroles],  s'en contre-tapent des avocats d'un pareil paternalisme invisible. Mais, tout de même, mes chèr(e)s petit(e)s, quels que soient les rapports de l'individu et de l'Etat, il faut bien pour que notre terre reste ronde et que nos banques ne prennent pas de trop longues vacances, il faut pour la santé de la République que la grande rue de nos villes reste propre, sereine, accueillante. De jour comme de nuit. La Vie , un vieux combat entre celui qui cherche à me mettre la main sur l'épaule pour m'abaisser et me soumettre et celui de mon cors qui échappe à la main pour bouger librement sans élan dans le dos et sans voie toute tracée. Vivre libre, oui je l'imagine, je le crois et je le pense. Mais, ne pensez-vous pas, que la vie en société oblige à supporter parfois une main mise sur notre épaule. Cette main peut sans doute avilir et oppresser, mais elle peut aussi retenir devant un précipice ou ce qui semblait irrévocable, elle peut protéger car -lisez tout de même les journaux- le faible, le handicapé, le pauvre, le vaincu, le sans médaille  existent, oui cette main peut relever également celui ou celle que l'on a fait(e) tomber, celui ou celle que l'on voulait maintenir à genoux, celui ou celle qui attendait...ce coup de pouce pour respirer hors des broussailles, respirer enfin juridiquement et non plus seulement métaphysiquement.

Une contribution de Réginald LEMORS-SANDAN (Villeneuve les Martigues)

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