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Met Barran
26 octobre 2008

DEUX FLASHES PUBLICITAIRES SIGNES EDMOND ROSTAND

Edmond Rostand (1868-1918) a-t-il connu le Roussillon? Seul, ou à travers Albert Bausil qui, jeune, se rêvant comédien l'approcha à Paris. L'Aiglon -que joua Bausil à Paris et repris à Perpignan- est de 1906. Le père de "L'Aiglon", "Chanteclerc" et "Cyrano de Bergerac", l'auteur tant admiré auquel il dédia "Primeroses", son premier recueil  de poèmes…et le Roussillon, une petite histoire cependant.

Mais ce Roussillon a-t-il su, à un moment ou à un autre, le remercier pour ses flashes publicitaires, bien antérieurement à la génération des Jacques Séguela et autre "A ta santé, vigneron!". En voici deux, diffusés gratuitement. Le premier concerne un vin muscat qu'avait naguère noté le moine Jérôme Münzer et qui fut vanté par Voltaire qui, grâce à l'un de ses neveux, avait eu le plaisir de le porter avec bonheur jusqu'à ses lèvres.

Flash N° I:. tiré de Cyrano de Bergerac (Acte I, Scène 2) 1897

« -On meurt de soif ici

-Orangeade?

-Fi!

-Lait?

Pouah!

-Rivesalte?

-Halte!

-Je reste encore un peu. Voyons ce Rivesalte

(Hélas! On ne le retrouve pas dans toutes les éditions, et ce bien avant la loi Evin)

Même sans "s", il convainc rapidement de son excellence. Le goûter, d'accord? Etancher sa soif? Déconseillé sinon attention les dégâts!

Flash n° 2: tiré lui de "Chantecler". Hymne au soleil. 1910

« Toi qui sèches les pleurs des moindres graminées

Qui fais d'une fleur morte un vibrant papillon,

Lorsqu'on voit s'effeuillant comme les destinés

Trembler au vent des Pyrénées

Les amandiers du Roussillon

O Soleil! Toi sans qui les choses ne seraient que ce qu'elles sont.."

Simple rime en "on", hommage à quelque peintre aimé ou connaissance directe de la région? La question reste posée mais n'attend pas de réponse. Certes, les singes dévoreurs de couleur locale ont fait un sort aux amandiers, restent cependant les cerisiers pour en tenir lieu. Edmond Rostand, le papa du doux Jean le "le chef d'orchestre" de grenouilles, mériterait bien un beau souvenir oblitéré de sang et d'or.

Envoyé par e-mail  par Roger Di Ramone, coureur des champs et des vignes.

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