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Met Barran
26 novembre 2008

CALI & JORDI BARRE LA BELLE AFFAIRE

On ne parle plus que du prochain opus du pape de la chanson catalane, à savoir Jordi Barre. Ah! le solide gaillard (nonagénaire?) de Montauriol! Ni scène ni studio ne l'intimident... Bis, repetita, toujours présent, toujours plaisir ! Vive la musique, sa musique et ses chnsons! Mais, semble-til, ce n'est pas de son talent dont on parle le plus. Ni de sa longévité de création, loin des rings et ranks de la télévision et d'internet, des Drucker, Boyer, Ruquier et autre Manoeuvre. Combien de titres.. dites-vous? Je ne peux vous répondre, je ne suis pas comptable, voyez directement à la Sacem, ou à la Fnac. Non, ce qui  retient le plus l'attention dans ce plan de communication ourdi à l'échelle "pyrénéesorientales", c'est le nom de Cali, l'autre enfant du pays? Ce rapprochement Barre-Cali aurait-il un sens? Signifie-t-il que Cali, fan de l'Usap qui mouille sa chemise sur scène et pas pour des prunes, épouse la catalanité, qu'il s'apprête à chanter du Josep Sebastià Pons, du Jordi Pere Cerdà ou du Gérard Jacquet, et qu'il a écrit quelques textes dans la langue des enfants de l'ancien et éphémère royaume de Majorque, qu'il va traverser l'hexagone, du nord au sud et de l'est à l'ouest, avec L'estaca à la bouche, ou Els hi fotrem. Si tel était le cas, ce ne serait que du bonheur, et plein d'espoir recommencerait à courir en vigatanes dans les rues de Vernet les Bains et de.. Salses. Cali passant au catalan, je ne vous dis pas, la Révolution? Jordi Barre en faire valoir de Cali, une tonne de ridicule déposé au pied de cette pensée, Cali à la rescousse de Jordi Barre, une autre tonne du même ridicule. Tout ne s'instrumentalise pas. La seule chose qui puisse être interpellée: pourquoi de pareilles "rencontres" sont-elles aussi tardives, et toujours sur un coup de paysan blues. Il y a quelques années, ce fut Etienne Roda Gil -le Parisien de Montauban- qui découvrait Jordi Barre. Il lui avait été longtemps (mais amicalement) occulté derrière les rideaux folklorisés du barde pessebriste cantonal. L'immense poète parolier eut toutefois le temps de lui faire présent de deux textes en catalan ( heureusement enregistrés). La disparition de Roda Gili annula d'autres projets... Cali, c'est une autre génération et un autre rapport à Jordi Barre; il connaît mieux son homme, il fait partie de son paysage natal et sonore, il a grandi avec ses chansons (aussi), même si son âge, ses goûts et son style le portaient ailleurs. Mais n'est-ce pas une espèce de  petit-fils qui renoue avec le papi le plus intéressant de la tribu des grands-pères?  Il y a de l'affection, du respect et de l'admiration dans la démarche de Cali à collaborer au dernier album de Jordi. Et chez Jordi tout autant d'admiration, de respect et d'affection envers celui qui, comme lui issu de la baloche, réalise cette carrière musicale de haut-niveau que lui, Georges Barre non encore mué en Jordi Barre, s'était volontairement refusé d'entreprendre.  Opération commerciale, le prochain CD de Jordi Barre? Comiques! Pour l'intérêt de qui? La bande à Jordi: on y retrouve Joan Tocabens, le vieux complice du chanteur et Colette Planas, nouvelle venue, et poétesse enfin mise en musique et interprétée comme elle le mérite. On y retrouve encore -et ce serait sans doute à nouveau un prétexte à palàbre (que vient-il faire dans cette galère d'eau douce?) Tcheky Kario, excellent comédien passé à la chansonnette. Mais son coeur, il suffit de l'écouter,  bat à l'unission avec l'humanisme jamais affadi de Jordi Barre. Alors, vous soupçonnez toujours une "manip"? vous flairez toujours une opération commerciale?

Albert PARET DE CAIRONS, éditorialiste intermittent.

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