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Met Barran
31 décembre 2008

LA CHRONIQUETTE DE JIM GAZETTE

CHRONIQUETTE

* Rigaud, Arago, Joffre...Hier on aurait dit le tiercé gagnant -et dans l'ordre- de l'apport du "Roussillon à la France". Et Vauban? vous oubliez Vauban! Pardon, lui, le Sébastien, il n'était pas catalan. -Vous prendrez bien encore un petit verre de grenache? -Avec plaisir, quand on est républicain, toutes les occasions sont bonnes pour trinquer. Mais à peine, un tout petit peu, un "veiró", comme vous dites ici. Joffre, Arago, Rigaud. Un Maréchal, un Savant politique, un portraitiste de Rois & co, ne me dites pas que ce n'est pas suffisant pour plastronner. Dans l'ordre ou le désordre, les citer ça classe dans les pince-fesses de lettrés nourris au lait préfectoral. Monsieur le Commissaire touchez, là, c'est ma bosse.

* Du côté de Rivesaltes, la statue équestre de Joffre en a henni trois fois de joie. Une si bonne nouvelle s'applaudit, imparable, des quatre fers, au risque de faire choir le képi du vieux cavalier bronzé. Ah! la nouvelle ne vous est pas encore parvenue! Moi, bien sûr, j'ai fait partie des "premiers au courant," elle m'a fait avaler les derniers copeaux de bûche du pitchoun de la Nativité. Un certain Claude Colomer, c'est l'auteur pas le nouveau-né, vient de pondre un ouvrage sur... "Joffre le colonial", ou quelque chose de semblant. En tout cas une façon de faire du tourisme dans d'anciennes colonies qui, du temps de notre Du Guesclin catalan, ne l'étaient point encore "d'anciennes" et pour certaines d'entre elles n'en étaient qu'aux premières poses de pierres. Claude Colomer -ce nom doit vous dire quelque chose à vous qui rôdiez du côté de Janson de Sailly, qui étiez peut-être "Catalan de Paris", qui vous passionnez par l'histoire de votre pays, Claude Colomer  a le chic (et les archives journalistiques sont disponibles pour vous permettre de le vérifier) de caresser le bon poil conformiste de la plupart de ses lecteurs mais de faire se renfrogner le sourcil de quelques un plus avide d'iconoclastie (big!) que de saintologie (bang!). Il est aisé de parier que pour ce "Joffre le colonial", ouvrage de circonstance et peut-être de commande, la volée de bois vert que vont lui administrer ses "détracteurs" sera double l'une pour lui prude amant de Clio,  et l'autre pour l'intrépide Poilu de l'Agly.

* Il n'y a aucune raison d'envoyer en enfer Claude Colomer, et il y en a une de très bonne de le garder longtemps avec nous, c'est sa monographie sur le perpignanais Ernest Cabaner, paru chez Terra Nostra (ne pas confondre avec Terre Humaine) il y a bien des années et  devenu sans doute introuvable. Cabaner, poète et musicien, ami d'un certain Arthur Rimbaud interrogez les voyelles de ce dernier, elles vous le diront.

* Je me suis laissé dire, c'est un piegon-emailpiegon-email a lâché l'info dans ma boite que le peintre Roger Cosme Esteve exposera en février prochain à Amsterdam en Hollande  (souligné pour ceux qui confondent Hollande et pays bas). On y reviendra, tulipes et moulins à vents garantis. Le même Estève devrait occuper cet été 2009 le Fort Bellegarde (Le Perthus) avec deux complices, Joseph Mauréso (heureusement rendu aux cimaises) et Danièle Vidal, peintre dont les débuts français furent défendus par Thérèse Roussel et dont les manifestations dans notre région sont très rares.

*On ne le dit pas assez, ou suffisamment fort mais que serait l'art dans le département des Pyrénées-OrientalesPyrénées-Orientales s'il n'était pas orchestré et promu par des femmes. De grandes dames au demeurant, toujours en action ou un peu en retrait mais vigilantes. De Thérèse Roussel (Perpignan) à Sabine Dauré (Cases de Pène), de Joséphine Matamoros (Céret/Collioure) à Jacqueline Fornès-GuenounFornès-Guenoun (Perpignan), en passant par Odile Oms (Céret)  et Odette Traby (Elne), cela ne forme-t-il pas un sacré sextette de combat, sans équivalent peut-être sur la façade méditerranéenne.

* Le 16 janvier 2009, Sergi López s'emparera de la scène (et de la magnifique acoustique) du Théâtre Municipal pour y planter son spectacle "non solum". Un impressionnant onemanshow, un délire verbal, une performance physique, avec les feulements et les accalmies langoureuses d'une bête de scène. On en sort aussi éreinté que la centaine de personnages qu'il joue. Un corps exultant qu'aurait aimé Jacques Brel. Sergi López a déjà joué une version française de ce spectacle. Il revient avec sa version originale en catalan (en principe). Le comédien catalan, acteur fétiche au cinéma de Manuel Poirier, connu dans le monde entier, a très justement des amis et des fans .

JIM GAZETTE

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