Orient
Non, je n'avais pas le temps de lui dire de s'asseoir et de prendre un verre. De toute façon ça ne nous aurait guère avancé de nous asseoir face à face. Je n'aimai plus sa boucle blonde. Le temps me pressait. Je pense qu'elle a compris. Je n'ai pas été discourtois, et brusque n'est pas dans mes habitudes. Il y avait de la loyauté dans mon adieu puisque je l'avais voulu ainsi. Gérard de Nerval m'attendait de l'autre côté de la porte. Il m'emmenait en Orient.
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S'il te demande qui tu es, réponds-lui Garcia Lorca. S'il ne te croit pas, réponds-lui Bukowski. S'il ne te croit toujours pas, alors énerve-toi et déclame-lui un poème avec des rimes trempées dans de l'huile bouillante.
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Feuilletant un édition Jean-Jacques Pauvert de "Mort de la Morale bourgeoise" d'emmanuel Berl (le texte est de 1929, l'édition de 1965), je repère, p. 107, huit lignes soulignées énergiquement au bic noir et que je restitue ici mais sans le souligné. "Les filles de Gennevilliers ou de Pantin qui lisent tant de feuilletons, si vous venez leur parler d'amour, elles croiront tout de suite que vous leur mentez. elles ne savent m^me pas si elles sont jolies. elles croient que la beauté est dans la toilette. L'ouvrier qui les courtise, ne les complimente pas." Le directeur de la collection était Jean-Jacques Revel.
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Je reçois la dernière livraison -une par an- du "Ivens Magazine", qui défend le grand cinéaste Joris Ivens (1898-1989). L'homme, la filmographie, ses collaborateurs, ses disciples, ses rencontres, ses colloques, ses prix...Quelque chose attire immédiatement mon attention, la rencontre avec ernest Hemingway pendant la guerre d'espagne, le rôle de Joris Ivns en Chine et en Amérique du Sud...Joris Ivens? Oui, le maître documentariste en matière de cinéma, expérimental et engagé. Des poèmes à la pluie, au vent, à la vie et...aux luttes sociales et d'émancipation. Bref, il faut lire, et le voir. Le magazine est l'organe d'expression de la Fondation européenne Joris Ivens.
Le n° en question est celui d'Octobre 2010
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La revue barcelonaise enderrock glisse dans à son n°181, un Cd intitulé "Je t'aime" "homentage a la chanson". Quinze des meilleurs textes de chansons du patrimoine francophone intreprétés en catalan, par des voix d'hier ou d'aujourd'hui. Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Gainsbourg, Moustaki mais aussi...Dumont ou Mardel. Préférences: "No ho sé dir" (Barbara-Guillermina Motta), "eren trenta innocents" (Ferrat Mercé Madolell) et "els vells" (Brel-Dolors Lafitte) et, naturellement, "Je t'aime" d'Anna Roig i l'ombre de ton chien.
en couverture de ce numéro ( largement consacré à la chanson française, comme une sorte de reconnaissance et de dette francophiles) "Pla & Comelade Atrapadors de Somnis".
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