Noce tragique

...Une pensée sauvage, non orientée, cavalière, est une pensée en zigzags et en montagnes russes, une pensée qu’un observateur, s’il a un don de belle vue,  se plaît à observer in vivo dans l’espace, avec ses pleins -à déverser, et ses vides -à combler, avec ses sommets -à gravir et ses profondeurs -à atteindre, il se réjouit parfois et applaudit à la voir fendre les buissons, sauter par-dessus les fossés, zébrant les pairies, asséchant les étangs, s’écorchant ses genoux, déchirant ses basques,  faisant des pieds-de-nez  (mais pas plus de sept, faut rester sage !), tirant la langue (sérieusement,de vipère, pas pour se moquer), dansant jusqu’à la pointe finale qu’elle ne trouve finalement pas, puisque pensée sauvage  elle ne connaît ni la mélodie ni la chorégraphie des équilibres des petits rats, et que, dans son état et jusqu'ici sans parquet, cirages et barrières, elle s’est passée de chaussons (petits ou grands), elle s’affale donc, tombe dans les pommes (à la surprise de l’observateur qui la suivait ébloui, et se voit soudain frappé de calvitie), reste allongée au sol, sous-sol ou entresol (c'est au choix! mais faites vite) noyée de sueur, éreintée de fatigue, la plante des pieds en sang, les yeux anciens patins à roulette pour longtemps brouillés avec le commandant de bord et…

honteuse de cette logorrhée d’écriture.

[L’intention initiale était bonne: Marier Pierre Dac au Comte de Lautréamont.Mais voilà sans un petit grain de folie de l'Un et un petit grain du génie de l'Autre, c'est la cata/strophe.Noce tragique]

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