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Met Barran
4 décembre 2011

Mon voisin

Le soleil sortit sa tronçonneuse et tailla toute la surface du lac, l'eau frémit à peine. L'eau n'a pas sa pareille en matière d'endurance.

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Le sapin a en virilité ce que le pin possède en volupté.

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Non seulement, ils n'ont rien à se mettre sous la dent mais en plus ils claquent des dents. Le CAC 40, lui, continue go on!

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Conseil de prudence, né dans le courant de l'année 2011: Evite l'hôtel si tu ne veux pas devenir une vache à lait médiatique. Reste taurillon mais de basse-cour!

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On apprend à tout âge mais. Croyez- moi, n'attendez pas le moment où la mer se retire (et assèche vos joues) pour goûter au kaki pomme. Sa fermeté ne doit rien à l'injection siliconée et son sucré n'appelle pas le leurre de la double dosette de saccharine.

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Le poisson qui sommeille en moi rêve davantage de haute-mer que d'eau douce mais j'attends depuis si longtemps son réveil que je désespère de nager vers de nouveaux-mondes.

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L'octogénaire blanchi et le septuagénaire chauve couraient à travers la prairie. A la recherche sans doute de quelque fleurette et de palpitations regénérées. Mais comment ne voyaient-ils pas que leurs vies avaient déjà été moissonnées?

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Savoir ce que la mousse dit au caillou qu'elle est en train de recouvrir et ce que la caillou ne lui dit pas afin que son refus ne lui semble pas trop farouche.

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Il nous faut plus de trois feuilles de silence pour lisser notre voix et la rendre audible.

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Si Napoléon avait eu un portable sur lui, il n'aurait pas perdu à Waterloo. Grouchy -les bretelles remontées par un sms- serait arrivé à l'heure et les autres, ah! ça oui, ils l'auraient eue, la pâtée. Et de morne, la plaine aurait blonde pour les manuels d'histoire.

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Au grimper de corde, il n'a jamais atteint de sommet himalayien et pourtant il en a fait des pieds et des mains pour se hisser toujours plus haut.

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La trouille? répondit le sage, une fabrique (pas toujours) clandestine de kalanikov et de boucs-émissaires

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Il trop facile d'essuyer ses brodequins sales sur le tapis des mythologies pour excuser la grisaille que l'on laisse dehors en  rentrant chez soi.

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La vie, des autres, oblitère, parfois, les nôtres, de vies, qui ne valent pas moins.

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Il se fit perle pour connaître la vie intérieure de l'huître. L'huître à lèvres noires, bien sûr!

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Tiens! Mon voisin ne respecte pas notre pacte de non agression. Sa musique excède le nombre de décibels con venus et commence à traverser le mur de séparation de nos deux appartements (des cloisons à la va-vite et matériaux pas chers). Je m'approche pour lui intimer de deux coups de poing sur la paroi l'ordre de revenir à la littéralité de notre accord, nous avions sabré le champagne à cette occasion. Depuis les drapeaux blancs flottaient sur nos fenêtres respectives. Un peu fort! Trop c'est trop! Je levais mon poing quand j'ai eu l'impression que je connaissais cette musique. Tendant davantage l'oreille et retenant mon point qu'elle ne fut pas ma joie de reconnaître Sonny Rollins et son galactique saxo alto. Ma vindicte guerrière fondit du coup, mon poing redevint simple main, et collais mon oreille contre le mur. J'étais pris, conquis, on a des faiblesses musicales qui vous poussent à tout pardonner.J'aurais même aimé un son plus fort. Je me retins de frapper, mon voisin aurait pu imaginer que je ne supportais pas sa musique. J'ai continué, l'oreille plaqué au mur. Mon voisin, c'est un gars sympa!

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Ta phrase devient obèse, il est temps que tu l'envoies en cure thermale.

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Met Barran
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