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Met Barran
13 mars 2012

de honte Petit tricot d'un matin de mars. Je

de honte

Petit tricot d'un matin de mars.

Je commence...

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"Avant d'ouvrir un livre anodin, songer à tous les livres essentiels qu'on n'a pas lus."

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Ils lisent le journal. Et ils n'ont lu ni Dante, ni Montaigne, ni Goethe. Et ils n'en meurent pas de honte!"

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Ces deux pensées sont de Charles Baudoin (1893-1863). Elles sont tirées de son livre "Le mythe du moderne et propos connexes", publié en 1946 dans la collection Action et Pensée aux Editions de Mont-Blanc

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Je poursuis

« Je+ n’eus plus l’occasion de le++ rencontrer jusqu’à sa mort qui survint en l’année 595 de l’hégire (1198), à Marrakech. Ses restes furent transférés à Cordoue où est sa tombe. Lorsque le cercueil qui contenait ses cendres eut été chargé au flanc d’une bête de somme, on plaça ses œuvres de l’autre côté pour faire contrepoids. J’étais là debout en arrêt ; il y avait avec moi le juriste et lettré Ibn Jobayr, secrétaire du prince almohade Abû Sa’îd, ainsi que mon compagnon Abû’l-Hakam, le copiste. Alors Abû’l-Hakam se tourna vers nous et nous dit : « Vous n’observez pas ce qui sert de contrepoids au maître Averroès sur sa monture ? D’un côté le maître, de l’autre ses œuvres, les livres composés par lui. » Alors Ibn Jobayr de lui répondre : « Tu dis que je n’observe pas, ô mon enfant ? Mais certainement que si. Que bénie soit ta langue ! » Alors je recueillis en moi cette phrase d’Abû’l-Hakam, pour qu’elle me soit un thème de méditation et de remémoration. Je suis maintenant le seul survivant de ce petit groupe d’amis — que Dieu les ait en Sa Miséricorde — et je me dis alors à ce sujet : “D’un côté le maître, de l’autre ses œuvres. Ah ! Comme je voudrais savoir si ses espoirs ont été exaucés !” »+++

+ Ibn 'Arabî qui parle.

++ Ibn Rusch (Averroès).

+++ Fragment de Les funérailles d'Averroès, texte d'Henri Corbin (1903-1978) dont la beauté écornifle en nous toute vélléité de vanité et toute pointe présomptueuse d'autorité.

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Et pour terminer, cet adage d'André de Richaud (1907-1068) , poète né à Perpignan (Emmanuel Bove naquit bien lui à Bécon les Bruyèresà:

"On donne le chardon aux ânes non parce qu'il pique, mais parce qu'il a une goutte de rosée au coeur".

(Europe, juin-juillet 2007, p 236)

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