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Met Barran
20 mars 2012

Michel Fourquet

Il est des peintres qui s'usent à trop se montrer -et à démontrer. Il en est d'autres qui gagneraient à ne pas faire enrager l'universel en tournant le dos aux lieux d'art. Je pense à Michel Fourquet. Ce peintre si rare.  Un peintre, oui, insuffisamment connu et pourtant, en son temps, ce fut un grand bagarreur de la toile et briseur avisé de chevalet. Fourquet, comme Marc Fourquet, mais lui retenez bien c'est Michel. De la même génération, entrés en art au milieu des années 1970, mais avec des élégances bien différentes. Michel Fourquet est avant tout chose l'homme des couleurs, avec  du feu dans les mains et du rythme dans la palette. Sa peinture, puis-je me permettre,  s'interdit de bivouacquer dans l'anecdote, dans le pittoresque. Ne serait-ce que sur écueil sidéral de tel moment de l'art et de ses pas de deux Paris/ New-York et Paris/ Province. Elle explore les circonscriptions de l'image, et y installe ses signes colorés, assignés à une figure géométrique (bande ou rectangle) ou à une méditation chromatique ( vitrail ou mosaïque) sur un espace qui se donne/ résiste ou une atmosphère qui tonne ou s'éteint. Mais, raconter la peinture de Michel Fourquet est un outrageant abus de pouvoir, il faut aller la voir et mettre sa rétine à l'ouvrage. En étant conscient que nous sommes (mais qui donc ne le saurait pas?) en 2012, que si Pierre Bonnard ré-émerge, il s'est cependant passé, au cours de l'accompli XX° siècle, des choses, et il s'est imposé, par exemple, que la critique de la peinture et des ses tableaux est bel et bien de la peinture, une jouissance de la peinture. La peinture serait-elle sans objet quand elle n'en appelle pas aux hommes héros, aux femmes fleurs et à leurs jeux des quatre saisons? Quand elle s'attache à n'exister que par ses propres moyens: une toile, des pinceaux, une touche mus par un désir.

Michel Fourquet expose à compter du samedi 31 mars 2012 à 11 h 30 à la Galerie du Tenyidor (10, e de la Prud'homie), au coeur de Collioure, le plus fauve des ports de la Côte Vermeille.

Edith CELUY

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