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Met Barran
29 octobre 2012

La Licorne d'Hannibal trentième.

La Licorne d'Hannibal...trentième est sur le point d'être servie. 30, c'est du grand âge pour une fragile revue poussée dans les périphéries: géographiques, créatrices, médiatiques. "Du grand âge" et pourtant quel souffle, quelle vitalité, quelle diversité! Étourdissant -comme diraient certains magazines people- sommaire de... 27 signatures (ils auraient pu aller jusqu'à... 30, ça aurait eu une gueule plus symbolique!). 27 signatures, dont une griffe nouvellement posée, planante et intersidérale: Michel Pagnoux. Une couverture et un dossier "Gribouillages" d'une quinzaine de pages pour lui tout seul. Le noir et blanc, lui va à ravir; de quoi ne plus empêcher de dormir Solid du côté d'Opoul de la Corbière. Pagnoux est avec Lhéritier l'une des dernières grandes prises des Cabochards de l'If, oui, je sais du Cercle des Authentiques Cabochards de l'IF. Le dessin est fort bien représenté dans cette livraison  avec le retour de Marion Pinell, l'excellente femme-barbarie avec plein d'oiseaux dans tête, et fétiche de la revue, puisque ce fut elle qui eut la responsabilité de la couverture de son  n°1 en 2001. Stop! Au chapitre de la photographie s'impose la surprise un plan cinématographique où l'on  voit l'acteur Jean Rochefort et le peintre Michel Brigand (le premier est assis, le second est debout) dans le film de Fernando Trueba "L'artiste et son modèle"  mais aussi le reportage exceptionnel du photo-reporter vu à Visa pour l'Image  Dorian François sur la Mongolie et sa capitale Ulaan Baator. Il "illustre" la première partie d'un récit de voyage (en Asie) de Patrice Scattolin intitulé "Chroniques de la terre des herbes" et structuré en courts paragraphes jours -nous en découvrons dans présent numéro 5. A suivre... Comme l'on voit La Licorne d'Hannibal ne s'abandonne pas au tout-visuel napoléonien et propose nombre de choses à lire : souvenirs, récits, poèmes en vers ou prose. Ou chanson comme  "J'déménage" de Pierre Lebelâge, le chanteur qui monte (il sera là Paris les 25 et 26 novembre à L'Européen). On y accueille  également la viole du patrimoine Thérèse Cau (l'Artiste). On n'y fait pas la chasse à la dive bouteille et à ses fictions: Léon Solo (Ce seront mes derniers mots) et Henri Lhéritier (Ma nuit à l'hôtel Bones hores). Le poète Miguel Martinez répond présent  avec Horus ainsi que, quelques pages plus loin, sa consoeur Marie Prouvot avec Nouvelles de Kaboul, petite comptine pour l'absurde et une romance, le long des tuiles.  Simone Salgas, discrète, secrète, coquette,  nous fait partager la nostalgie en Bulles. Mais arrêt! Impossible de continuer, le web en craquerait de jalousie, de dérouler tout le générique de ce film (rare) d'amitiés et d'échanges qu'est cette bienheureuse Licorne d'Hannibal, véritable pont de rencontres de langages (sans logiciels imposés) et point de contact exemplaire (entre un ici et des ailleurs). Elne (c'est dans le département des Pyrénées-Orientales), capitale de la Mongolie? Pourquoi pas ? Une fois, au moins, en rêve: cela  ne choquerait pas Sainte-Eulalie. (Nda: On me signale que La Licorne d'Hannibal avait étal aux dernières  Vendanges littéraires de Rivesaltes... -Entre Onfray et Echenoz? -Oui. -Pas si mal que ça!) Vite cavalez chez votre libraire!

Antonin-François  YVICE.

 

 

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