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Met Barran
23 septembre 2013

Jordi Barre marié à l'orgue: Bravo.

Un député-maire, M. Siré, en a été le témoin. L'église de Saint-Laurent assez convenablement remplie a appréciée la création musicale qui lui était proposé ce dimanche dernier, dans l'après-midi. Une première, comme l'on en connaît trop peu dans ces Pyrénées-Orientales, département porté à accueillir plus qu'à produire de l'art, pudeur de timides. Et, cependant, à la fin du concert, tout l'auditoire debout, le regard en direction de la source musicale.  Appréciation unanime de la prestation de Lydie Rifa sur les claviers de l'orgue Théodore Pouget. Un monument historique au service d'un autre monument: JORDI BARRE. Félicitations pour cette heureuse rencontre deux monuments désirée, conçue et, magistralement, réalisée par une talentueuse musicienne. L'artiste avait mis tout son orgueil à nous prouver que Jordi Barre n'était pas seulement un chanteur extraordinaire mais qu'il était aussi (avant tout, peut-être) un excellent compositeur. Cette appropriation de sa musicalité, toute la musicalité la plus directe et populaire, la plus subtile et, disons le mot (le lieu du concert le permet) sacrée, par ce formidable orchestre en un seul qu'est l'orgue ne manquera pas de faire date. D'abord par l'exécution, la performance d'une interprète que l'on savait admirative du maitre de Montauriol mais dont il était difficile d'imaginer qu'elle lui était si musicalement proche. A cette intimité nous devons les ors et lumières, les émotions de ce concert laurentin. Intelligence, sensibilité, brio éblouissant. Il y avait du bonheur dans les coeurs et les imaginations des auditeurs où buissonnaient à l'appel d'un bout de phrase musical tant de paysages, de visages et de souvenirs, pour les plus anciens des auditeurs bien sûr mais les plus jeunes, les moins avertis du phénomène Barre souscrivirent par les memes applaudissements à cette agréable découverte. Au programme: un répertoire d'une dizaine de succès: "Parlem català", "Matins, "El xiprer vert", " Abans que sigui tard", "Tant com me quedà", "Torna a venir Vicens", mais aussi "L'Aplec", "Aixi em parla el vent", "Tornarem". Sacré concert! Concert, mais également une approche pédagogique d'un auteur-compositeur et de ses principaux thèmes grâce au concours du papa de l'organiste, par ailleurs journaliste, écrivain et conteur. Des informations puisées à la bonne source (des représentantes de la famille Barre étaient d'ailleurs présentes), des analyses de textes (Cayrol, Tocabens...) très originales, pertinentes et éclairantes, de courts fragments de chansons dits en catalan et français. L'église de Saint-Laurent était habitée, dimanche dernier, par de belles et bonnes paroles de musique et sur la musique de l'enchanteur si regretté de la scène catalane. Parole issue de l'autel même, musique "tombant" du ciel. Les auditeurs repartirent, oui, émerveillés, comblés, une quiétude souriante dans les yeux. Jordi Barre même sans sa voix, c'est beau!

Henri Le Divan.

 

Le "Coincoin Pas d'Or", la plus haute distinction décernée au titre le plus original paru dans la presse écrite, ira cette année au quotidien L'Indépendant catalan.  "Après le vernissage bientôt le décrochage" pouvait-on lire avec délices dans son édition du dimanche 22 septembre 2013 dans la rubrique du village Maureillas-Las Illas.

xxx

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