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Met Barran
21 août 2014

Collioure, Céret, Le Boulou

Il y a dans la grande cour de récréation artistique de l'été des lieux autorisés et des lieux plus sauvages, des lieux privilégies et des lieux de liberté. Mais ne comptez point sur nous pour faire le tri. D'ailleurs nous ne sommes pas votre coach en matière de sorties. Arrangez-vous avec votre flair et le vent qui pousse vers vous -ou en éloigne-tel ou tel bruit. Après tout ce ne sera sans doute pas la première fois que vous prenez une décision "a vista de nas". Sur mon agenda, que vois-je?

Une double exposition à voir. A voir courir l'hexagone, j'ai oublié Collioure et son Musée d'Art Moderne -n'hésitez pas à écrire M.A.M. L'affiche donc est double. Avec Georges Ayats Collioure 2014 et Jaume Rocamora Suite Collioure 2013-2014. Le carton d'invitation n'en dit pas plus. Oh! pardon, il donne l'indication suivante: "Exposition jusqu'au 30 septembre 2014". Cela me laisse encore du temps, mais il ne faudra pas souventes fois ajourner le voyage. Car Collioure ne viendra pas à moi, il me faudra donc boire beaucoup de jus de Lagardère pour aller jeter un peu d'encre rouge dans ce port qui a été fauve mais ne l'est guère plus, depuis le démontage de ses arènes en bois.

Question arènes, Céret la vallespirienne, en reste dotée et verse sa dîme à la tauromachie et aux plis de sa muleta avec l'exposition au Musée d'Art moderne, là encore, n'hésitez pas à écrire M.A.M. (ce sigle n'est pas que dévolu à New-Tork, caramba!) "La tauromachie et les peintres" -ou quelque chose de ce genre. Nous y sommes m'a dit une amie à la langue de pie plus plongés dans de la culture -et la pédagogie d'icônes- que dans l'art vivant, mais cela est une toute autre histoire muséographique, et pan sur bec des vieux canards à montera! Libre à chacun/ chacune de se rincer l'oeil et de réviser sa sensibilité comme bon lui semble, devant ce qui lui paraît bon, juste et vrai. Notre histoire est tellement pavé de choses qui nous paraissaient bonnes, justes et vraies qui, au bout du compte, ne l'ont pas étéés. Là, encore, rien ne presse. Mais ne pas trop jouer lièvre sinon quand l'automne venu vous trouverez/ nous trouverons porte close et les grands chefs-d'oeuvre revenus à leurs bercails.

Céret est tout de même une bien jolie petite ville avec ses platanes, ses eaux, ses sardanes, mais on ne peut pas s'y encroûter trop longtemps, l'appel de la mer se fait sentir, et après-tout le débouché artistico-maritime naturel n'est-il pas Collioure? J'y retourne donc. C'est que Hermeline, Robert, Michel et Marcel (ils s'y sont mis à quatre comme pour faire une belote) m'ont adressé deux cartons d'invitation pour deux inaugurations, dont les visuels, ma foi, sont des plus tentants et dont le lieu est l'un des hauts-lieux de toute la côte Vermeille, le Château Royal qui plus est, et pour les Républicains tremblotants que nous sommes devenus, cela brille comme une distinction d'ancien régime. Comme dirait Erri De Luca, excusez la digression. Au Château Royal de Collioure donc, je pourrais voir:

"Le monde est en marche". Peintures et installations de Lil Dupeux. Vernissage samedi 13 septembre 2014 à 18 h. Vous aurez ensuite jusqu'au 19 octobre pour voir si le monde est en marche vers l'avant ou vers l'arrière. Sachez néanmoins que tout préjugé nuit au regard clair et dévie l'appréciation fine.

"Reines et Rois". peintures et sculptures  de Philippe Laborderie. Vernissage vendredi 19 septembre 2914 à 18 h 30. Vous aurez ensuite jusqu'au 26 octobre pour vérifier si ces reines et ces rois sont sur de beaux et légitimes trônes, ou bien si cela relève de l'usurpation ou de quelque révolution de palais.

Mais, il n'y a pas que le littoral qui met l'Art à la Voile. Dans l'arrière-pays, on s'y adonne aussi et conquiert en ce domaine une fort bonne réputation. Comme à Le Boulou qui n'est pas qu'un péage auoroutier. Cette cité compte un "Espace des Arts", simplement et très justement nommé et dont le sigle est l'EDA, c'est-à-dire à deux pas de l'Eden. Capicce? Et quoi d'autre? -Et bien, le dit EDA, que vous ne devrez pas chercher longtemps, puisqu'il se trouve au coeur de la ville, me fait signe et me propose le vernissage ce samedi 23 août à 11 h des oeuvres d'un peintre pour l'heure méconnu, en passe, nous prévient-on, de secouer quelques fortes cimaises. Le susdit mais encore point nommé peintre signe son travail d'un curieux pseudonyme "bébé" et qui plus est en lettres minuscules. L'enfance de l'art? De fait, Jean-Michel Montagné (son nom d'état-civil) qui, la soixantaine passée, a largué toute amarre à la contrainte d'un métier pour vivre, nage, à présent, dans des bonheurs plastiques. Grâce la peinture et au collage, à la mixité des techniques et à l'hétérogénéité des matières. Il a accroché la bannière des arts contemporains -suivez la piste matiériste d'un Tàpies- au fronton de son atelier de Cassagnes (Fenouillèdes) et vogue l'imagination et l'expérimentation. Le voici donc à Le Boulou, pour l'un de ses premiers accrochages sinon le tout premier. Jean-Michel Montagné dit "bébé" un artiste repéré et défendu par Jean-Michel Collet, journaliste à L'indépendant, attend notre visite.

 JOSEPH-MARIE LITINERANT

xxx

 

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