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Met Barran
9 mars 2015

Coffrets sans intérêts

Prenez ce mot, ce mot qui, dirait le vieux La Fontaine, se répand comme la peste, le mot terreur...et bien si vous lui tranchez le "t", tout le monde de pied en cap humaniste verra (et pourra le mettre en toutes ses langues" que c'est une "erreur", une criminelle erreur.

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Et bien, Mon cher Étienne, je ne sais si vous le savez, si vos habituelles cogitations vous ont permis de la comprendre par vous-même, un bisonours, vous voyez ce que je veux dire, ce n'est pas autre chose qu'un être né du croisement de deux autres êtres, à savoir un bison et un ours.-Étienne: "Je trouve que vous y allez un peu fort en identifiant le bison et l'ours à des êtres comme nous".

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Voile qui tangue et, dans ses transparences, dévoile son corps prêt à danser. A présent, un flot de musique, les emporte.

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Elle m'avait donné rendez-vous, pour la Septième fois, au pied des "Quatro Mori", une statue de Livourne. Je m'étais réveillé, à cette idée, gonflé d'espérance. Je me suis embelli comme la grâce de ce qui m'attendait l'exigeait. L'heure approchant, j'ai hâté mon pas vers ma statue. Je la vis, j'allai à elle, elle disparut tel un mirage rendu à la crudité du réel: son absence. Pour la Septième fois, elle ne s'était pas montrée.

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Ton imaginaire, combien de recels peut-il abriter? J'ai un besoin, urgent, de planque et je connais tant d'autres coffrets, amis, à percer. Ne réponds-pas, surtout, par tweet!

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Un jour, las de trainasser, d'une ornière à l'autre, dans ses horribles sabots, il prit les airs et devint, croit-on, Icare.

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J'avais été prévenu des risques et assez vivement, avec quelque geste qu'un témoin oculaire objectif aurait pu certifier menaçant, et je suis donc parti pour Rome, allégé, délesté de tout ce que le quidam menaçant aurait voulu me charger, car je n'aurais pas aimé qu'arrivé sur la place San Marco, un autre témoin oculaire objectif m'identifie comme le bourricot de la fable.

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Combien plus courageux eût-il été si plutôt que de dessiner des moustaches à la pauvre Joconde il avait arraché les étoiles au sinistre dictateur!

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Je ne sais pas ce qui m'arrive. J'écris et sur cet écran devant lequel vous êtes planté (ne vous énervez pas je ne vous en veux pas, je suppose simplement que vous êtes là!), sur cet écran il n'y a rien, ou plutôt ce que moi (et moi seul, car vous avez déjà déguerpi, saisissant un clic où je veux en venir) je nomme fanes de carottes, gousses d'ail, cosses de petits pois, coquilles d'oeuf et coquillettes de clovisses (à quoi bon faire plus longuet, puisque vous n'êtes plus là moi qui, pourtant vous aimais déjà). Je ne sais pas ce qui m'arrive où est passé tout le reste: les carottes, les aulx, les petits-pois, les oeufs, les palourdes. Comment vais-je pouvoir mener ma tambouille, comment vais-je (et quand, quand?) vais-je pouvoir recevoir mes invités et nous mettre à table? Et l'écrivain, en colère, chasse les riens et, comme transcendé (un trait que lui reconnut, très tôt, sa mamie) bondit vers le vide-ordures et constate l'agonie de son oeuvre.

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Mon histoire puisque (j'écris tout en dépouillant mon courrier) elle n'intéresse personne, je ne me sens pas du tout obligé de la raconter jusqu'au mot fin et par conséquent je me dispense des douloureuses épingles de l'épreuve d'un dénouement hollywoodien.

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Grains du chaos, de destins ordinaires.

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Sur le flanc d'un colline, près d'une demeure qui un temps se prit pour un château colonial, survit encore un joli bois de mimosas. Nous l'appelions notre forêt, et allions nous y promener c'était au temps des falzars courts, et elle était aussi belle que Versailles que nous ne connûmes jamais. Nous l'admirions, nous nous y promenions, les yeux éblouis, les nez captivés. Il n'était pas question d'arracher à cette somme de bienfaits une seule brindille. Un bien joli bois que notre forêt de pompons verts jaunes, de jaunes verts, frais, fragiles, doux. Il ne nous était jamais plus hospitalier que les après-midi où un petit vent faisait danser tous les mimosas. Puis lorsque la cathédrale du voisinage sonnait les quatre heures, comblés par notre promenade, nous enfourchions nos vélos avec un geste d'aurevoir à notre Versailles.

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Le mensonge a ses menteurs et la vérité ses...comment appelle-t-on ses partisans?

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J'aime bien l'écrivaine Kenizé Mourad qui soupçonne et dénonce ce qu'il y a de pesant hiérarchique dans le mot de tolérance, auquel elle préfère celui de co-existence, au timbre égalitaire.

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S'arranger pour ne pas être inimitable. Nous valons mieux qu'une recette de cuisine.

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Met Barran
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