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Met Barran
14 avril 2015

Le Grand Livre de Nicolas SANHES

Alors que l'épée de Damoclés tombe irrévocablement (mais n'y aura-t-il donc personne pour la retenir?) sur le cou de l'école des Beaux Arts de Perpignan, la si mal aimée (et qui sait, peu-être, mal nommée HEART), parait un livre magistral qui consacre dans le domaine de la sculpture contemporaine la plus audacieuse l'un de ses anciens diplômés: NICOLAS SANHES (1965). C'était avant 1989. A la fois catalogue, synthèse à un instant T d'un travail sur 25 ans (travail prêt à rebondir encore et à se diversifier) et ouvrage d'art, par sa maquette, son format, le nombre et la beauté de ses images, magistrales reproductions couleurs d'oeuvres, généralement monuments, sur lieu de travail, d'exposition (salle ou plein air) ou d'installation sur l'espace public: une somptueuse référence.  Livre-somme, naturellement, sur un parcours (de la ligne folle à la cathédrale des équilibres, pourrait-on dire) d'un artiste sculpteur, amoureux du métal et de la construction, passionné de la structure graphique et de métamorphoses, impliqué dans un rapport d'ornement sans mièvrerie ni fioritures à l'environnement et au social, une oeuvre qui repose sur des fondations incontestables en peinture et dessin, laissant transparaître une sensibilité qui ne se réjouit que dans les évasions paysagères. Un livre d'envergure autant que de poids par sa pagination (290 pages), par l'abondance des images et par la qualité du texte analytique, rigoureux, perspicace et éclairant du critique Jean-Louis Poitevin. "NICOLAS SANHES. Une géométrie incidente." Tel est le titre de ce bel ouvrage bilingue (français/ anglais), approche assez globalisante d'un créateur bien singulier qui se voit, non seulement hissé dans le haut rang de sa génération, mais que l'auteur rapproche "pour mieux l'en distinguer du travail de Bernar Venet, Marc Fornes ou encore Robert Schad", lit-on sur le quatrième de couverture. Ce qui n'est pas une banale étoffe d'insigne de notoriété. Et une distinction n'arrivant jamais seule, c'est Benoit Decron  qui a signé la précieuse préface du livre, louant les "géométries piquantes" de Nicolas Sanhes. Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas ce préfacier, disons seulement qu'il est Conservateur en chef du musée Soulages à Rodez et Directeur des musées du Grand Rodez.  (Le livre est sorti chez Archibooks-Marc Sautreau éditeur).

Nicolas Sanhes, sollicité plusieurs fois par la commande publique et qui a exposé en divers points de l'hexagone (l'été dernier, il était l'un des invités de la Fondation Pierre et Poppy Salinger (Le Thor, Vaucluse), n'a jamais été convié à montrer son travail dans une galerie ou un centre d'art contemporain de la ville où il a vécu et étudié pendant cinq années. Il est aujourd'hui âgé de cinquante ans.

xxx

 

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