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Met Barran
23 avril 2015

Georges Du Laboureur au Victorieux

C'est aujourd'hui la saint-Georges. De tous les Georges. Rouges-Gorges ou Gorges-Rouges. Le Georges en habit onomastique catalan devient Jordi. Mais, quittez, nobles habitants d'une terre bénie des Dieux aux pieds de Canigou, vos vigatanes, faixa et barretina, le Jordi que vous avez ressuscité, pris ou emprunté n'est pas le seul à courir notre Europe, d'Est en Ouest, de Septentrion en Méditerranée,  "Croyances et coutumes des gens de rivières et de canaux" un très agréable livre bien documenté livre d'Annette Pinchedez qui s'ouvre sur "Saint- Georges", par l'effet d'un miracle aussi merveilleux qu'inattendu, pages 224/225 (Tallandier, 1992) nous une liste d'équivalents dans plusieurs langues européennes.

"Nom. Gr.: Geôrgios (le Laboureur); Lat.: Georgius; var.fr.: Jeux, Joire, Jorioz, Juéry, Juire, Jurs, Jurson, Yors; it.: Giorgio, Jorio, Zorzo (en dialecte vénitien") Giorgione; esp.: Jorge, angl.; George, all.: Georg, Görg, Görres, Jörg, Jörigen, Jürgen; holl.: Joris, suéd.: Göran, Orjan; pol.; Jerzy; rus.: Velikomoutchenik Georgii, Georgii Pobêdonosets (le Victorieux), Igor, Iouri.

Ces noms cités par l'auteur proviennent de la toujours précieuse somme de Louis Réau (1881-1961) sur l'"Iconographie de l'art chrétien" (3 t. 1955, 1957, 1958).

Sur le scénario d'un biopic du saint -que nous lançons dans la websphère- on peut lire:

"Saint Georges aurait été officier de légion romaine, serait apparu sur son cheval blanc et l'aurait lancé pour terrasser un dragon prêt à dévorer la fille d'un roi. Selon La Légende dorée, la bête n'aurait pas été occie mais blessée seulement et aurait été ramenée comme un chien tiré en laisse par la ceinture de la princesse elle-même, copie conforme de la légende de saint Romain de Rouen et sa gargouille. Cet épisode reprend "la légende grecque de Persée et Andromède, et le Persée des Grecs est à son tour une variante du dieu égyptien Horus qui est représenté à cheval, transperçant de sa lance un crocodile." (copié/collé d'un fragment du texte d'Annette Pinchedez)

On le voit le biopic du "Grand Martyr" trouve ses racines bien avant le christianisme, en ces temps où l'on savait cultiver les mythes et les légendes et produire des dieux et des héros à tout-va. Mais, même monothéisées, les cultures et les générations qui les embrassent brodent et confrontent des variantes plus ou moins adaptées à leurs humeurs trop aisément chauvines.

 

xxx

 

 

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