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Met Barran
14 juin 2015

ANDRE VALENSI (1947-1999) à BRISSAC

L'Eglise de St Etienne d'Issensac (Brissac1) accueillera durant les prochains mois de juillet et août une oeuvre du plasticien André Valensi (1947-1999). Artiste disparu à l'âge de 52 ans, à l'orée de sa maturité artistique, André Valensi fut le benjamin du mouvement supports/ surfaces (1960-1972) avait néanmoins réussi à faire reconnaître sa singularité. L'oeuvre2 que le FRAC Languedoc Roussillon propose dans le cadre de ses manifestations IN SITU (Patrimoine art contemporain") fut réalisée en 1990, à  partir de cordages et de filets colorés, pour le XX° Anniversaire du mouvement Supports/Surfaces pour le Château de Chambord. André Valensi était bien connu à Perpignan et en Roussillon. Comme artiste et passionné de cultures, matérialiste et dialecticien. Professeur de volume à l'Ecole des Beaux-Arts de Perpignan, il contribua -avec d'autres jeunes professeurs nommés à l'époque- à la mise en place et à la dynamisation d'une réforme des enseignements des arts plastiques. Pour sapart, il y introduisit pour sa part une modernité dans le connaître  ("Peinture. Cahiers théoriques" y était la revue indispensable) comme dans le faire (du bricolage lévi-straussien à la procédure deleuzienne, invoquant  aussi bien Leroi-Gourhan que Lacan) qui hissèrent l'école de la rue Foch (aujourd'hui si fragilisée) pendant plusieurs années au premier rang de la pédagogie créative nationale. A Perpignan, ce peintre que l'on dira abstrait -pour faire court- avec un look aux antipodes de l'artiste maudit d'un lointain XIX°s,  habita  place de la Loge et rue Lazare Escarguel. Il se lia avec Michel Combacal (1944-1874) et Roger Cosme Estève (1945) qu'il poussa à s'engager pleinement en peinture.  Jeune peintre ambitieux qui regardait autant du côté de New York (de bonnes choses en arrivaient)  que de Paris (sommeillant un peu sur de vieux lauriers), il n'en négligeait pas pour autant une présence plus locale, plus citoyenne pour parler le correctly contemporain,  à travers par exemple des expositions, des conférences, des performances. Sa "peinture en direct", au début des années 1970, devant le public ébahi jeune et moins jeune de la galerie A16 de J-L. & N. Roure et J. Villefranque, peut sans doute prétendre au titre de premier happening plastique dans la ville natale de Rigaud et de la ville qui chassa de son école de dessin Maillol. (Cette première fut d'ailleurs filmée, où-que-doncques est passé ce trésor?). La conférence sur "Peinture et Violence", qu'il donna sous les auspices de la Tribune d'Action Culturelle (une association particulièrement dynamique des années 1980) est également restée dans les annales de celles et ceux qui ont le talent de se souvenir. Il arrivait aussi à André Valensi (dont l'entrée en art avait été soutenue par Mathieu Bénézet (1946-2013), poète originaire de Perpignan) d'écrire pour faire avancer la conscience de la peinture, de l'art, dans leurs rapports critiques et transformateurs de la société. C'est vrai, alors, on disait encore sans complexe, les "rapports sociaux". Après Perpignan, l'érudit, brillant, séducteur et actif professeur se fit affecter à l'ecole des Beaux-Arts d'Aix en Provence... L'été 2003,quatre ans après la mort de l'artiste en Afrique,  le Château de Jau lui rendit hommage, avec l'association L'oeil et demi, associant sa mémoire à celle de Michel Combacal, sous le titre "Leurs années 70".

1:Brissac, commune de l'Hérault,  à une quarantaine de kms de Montpellier, route de Ganges.

2: Pièges à regards, 1990. Filets suspendus, acrylique sur coton et agrafes en  fer galvanisé (900 x 250 cm). Dépôt du FNAC ai FRAC Languedoc Roussillon. Juillet et août. Du mercredi au dimanche de 16 h à 19 h.

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Pour informations et rappel mémoire courte http://toffer.canalblog.com/archives/2009/01/05/11909745.html
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