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Met Barran
14 juin 2015

SIROCCO sur le palais des rois de MAJORQUE

Il y avait à Perpignan deux festivals qui se disputaient un peu le territoire musical de la ville. Les quartiers St Jacques et St Matthieu. L'un donnait l'impression de bénéficier de prodigalités, l'autre donnait l'impression d'être un peu laissé pour compte. Pas facile d'équilibrer des budgets, ni d'être juste avec tout le monde, ou de le demeurer longtemps, trop longtemps. Il y avait à Perpignan le festival "Ida y vuelta" et le festival "Sirocco". Ils ne priaient pas pour la même chapelle, ils n'avaient pas les mêmes dirigeants et c'est bien normal, lorsque chacun se prévaut d'une singularité. D'aucuns (inutile de les passer en revue) voient dans les Caraïbes toujours quelque chose qui y aurait déposé la Méditerranée. Et d'autres (inutile de les passer en revue) savent qu'ici c'est la Tramontane qui souffle mais que l'on n'a aucune raison d'en chasser le Sirocco. Il y avait deux festivals,  à peine décalés sur le calendrier festif. L'un, disons le grand, dans la proximité du sanctuaire des Carmes, le toujours étêté (depuis quand, le sait-on? rien de neuf, du côté des couvreurs?), l'autre, disons le petit, dans le voisinage de l'église St Matthieu. Tous les deux oeuvrant pour des missions semblables. Tous les deux déployant des affiches attrayantes. Ici avec plus de "barganing power" que là, où la pompe à phynances tousse, renâcle mais ne crache pas assez Mais ce qui devait arriver arriva, et ce qui pouvait être rapproché, négocié, réuni... n'aboutit pas. Les deux festivals "Ida y vuelta" et "Sirocco" existent toujours. Et il serait particulièrement taquin, voire désagréable de vouloir à tout prix peser, comparer, ajouter, soustraire. Le premier a grandi, des jours bien aimé, d'autres moins. Il se déploie dans son périmètre géographique de cultures urbaines. Une nouvelle fois, il a démontré toute sa vitalité et une popularité incroyable, jamais démentie et que la gratuité seule n'explique pas.  La réussite finit par vous gagner des galons de respectabilité -et de tranquillité. C'est justice. Depuis plusieurs éditions, le second festival, et effectivement puîné, "Sirocco" (initialement création du "Théâtre de la Complicité" qui est toujours au gouvernail) a abandonné, las de courir après autorisations et subsides, le bas quartier municipal pour la hauteur plus départementale sinon citadelle du palais des rois de Majorque. Et contre une assez mauvaise fortune, on avait  fait bon coeur: réduction de la durée du festival et du nombre des manifestations. Mais on n'a pas lâché sur tout. On continue à faire du sens et de la qualité, et on joue aussi la carte de la gratuité.  La culture, le divertissement, la musique, le chant, etc.. ce n'est jamais tout à fait de la blague. "Sirocco" joue ainsi dans la catégorie "Musiques et Cultures Nomades". L'Afrique,  c'est l'autre rive de la Méditerranée, qu'on se le dise. Et ce  mercredi 24 juin 2015 , le palais des rois de Majorque lui offre l'hospitalité pour se dévoiler à nous, nous toucher, nous réjouir, qu'on se le dise.

Allez autant que l'on vous le dise, ce sera trois groupes à l'affiche:  21 h-les TISDASS (blues rock touareg), 22h 45- LEILA (danse orientale sans concession touristique) et 23 h CHOUF GNAWA (du blues-gospel maghrébin, une spiritualité marocaine).

xxx

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