Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Met Barran
28 juillet 2015

Il n'existe pas d'oeuvres de François de Fossa dédiées à sa soeur Thérèse ni au Duc de Santa Fé

S'il existe parmi le corpus des oeuvres de François de Fossa, à ce jour rassemblées, un certain nombre d'entre elles dédicacées, on n'en trouve aucune, et cela ne manque pas de surprendre, à des êtres très proches, comme sa soeur Thérèse Campagne, où son filleul François et sa nièce Théresette. Cette dernière, il l'accompagnera épistolairement, dans son apprentissage de la guitare et de la musique vocale, il lui enverra même une guitare, choisie spécialement pour elle chez un luthier lyonnais, il envisagera même de lui confectionner une méthode de guitare. On n'aurait pas été étonné de trouver une partition dédiée à "sa "Théresette. On ne sait rien d'une dédicace à sa soeur, à l'occasion de quelque événement heureux lié à sa vie familiale. Sinon à son retour décembre 1803 de la Nouvelle Espagne (Mexique), époque à laquelle il ne se sentait peut-être pas encore suffisamment aguerri comme compositeur, mais il est bien établi qu'à Cadix il composait déjà, peut-être au moment où à Madrid, avant mars 1808, il se dit qualifié de Haydn de la guitare, ou peut-être à son retour en France, il est à Paris en décembre 1813. Qu'il n'ait pas exprimé à travers des pages musicales une affection qui est le leit-motiv de toutes ses lettres sans exception à sa soeur est inconcevable. Inconcevable également que son protecteur, Miguel Joseph d'Azanza, ait été lui aussi "oublié". Azanza, son deuxième père, son protecteur, n'est-ce pas lui, devenu vice-roi d'Espagne, qui l'emmena comme page au Nouveau-Mexique, n'est-ce pas lui, quelques années plus tard qui le tira de la misère et lui sauva même la vie, plaidant auprès du roi Joseph Ier, dont il était le principal ministre, la cause de l'émigré  français prisonnier des Français à Grenade et promis au peloton d'excéution. Azanza auprès de qui il travailla, en Espagne, au Ministère des Finances et au Ministère des Indes, qu'il suivit dans son exil de "josefino" en France, à Montauban d'abord, puis à Paris, avec qui il vécu et qu'il continua de seconder, travaillant à améliorer la situation économique des réfugiés de cette "retirada" du XIX° siècle, contribuant à la confection d'un livre  sur les pourquoi et comment de leur collaboration avec Napoléon en vue de leur réhabilitation politique et morale, et ne se séparant de lui qu'après qu'il soit devenu, sous la Restauration, Capitaine d'Infanterie de Ligne, avec affectation à  la garnison de Moulins, le 31 avril 1816. Ce Miguel Joseph d'Azanza, duc de Santa Fé qui, on le sait, par des lettres de François de Fossa aimait la guitare et aimait en entendre jouer par le Perpignanais. A son retour en Europe, c'est un concert de guitare qu'il donne à Miguel Joseph d'Azanza, alors en "disgrâce" sur ses terres de Grenade et ignorant les événements qui allaient se produire et qui le feraient Duc de Santa Fé par la grâce napoléonnienne. Oui, plutôt surprenant, inconcevable et injuste que la postérité n'ait pas héritée de partitions dédiées à ma soeur Thérèse... , plus que soeur Thérèse et à mon protecteur et deuxième père Miguel...Qui sait de telles préciosités végètent peut-être dans quelque liasse, égarée dans le proche ou le lointain.

xxx     

Publicité
Publicité
Commentaires
Met Barran
Publicité
Archives
Publicité