Derrière la porte

Attacher sa voix à une cause au risque dans l'ébrécher le timbre.

Il y a toujours en nous un petit recoin d'hypocrisie qui nous montre fraternel.

J'arrose mon carré de cynisme pour qu'il ne puisse se rabougrir par ma seule faute.

J'étais déjà dans l'arbre quand l'échelle est tombée à la renverse...et j'ai eu de la peine pour elle.

Il n'est pas toxique de mâchonner de temps en temps des bâtonnets de métaphysique.

Se raconter est un plaisir équivalent à celui que l'on prend (prenait?) à rouler des cigarettes dans le creux de sa main.

Il ne me plaît guère de nourrir le mystère, surtout lorsque l'on sait que quelqu'un vous écoute le répéter derrière une porte.

J"ai donné la main à l'imposture, oh un temps très bref, car me reprochant la moiteur visqueuse de mes doigts, elle s'en dessaisit pour courir seule à la gambille.

Cette manie de noircir un fond blanc avec des caractères noirs où prend elle ses racines, dans une mine souterraine, soute à grisou, ou dans une mine à ciel ouvert, tentée par la brûlure do soleil.

Le virtuose violoniste ne peut ignorer qu'il est à la merci d'une corde qui craque, mais s'il en tient compte son archet sera-t-il moins docile.

Je ne sais si je l'ai entendu à la radio ou si cela s'est promené dans ma tête, mais voici ce que j'ai retenu: "Je ne manque pas de talent c'est vrai, pourquoi me sous-estimerais-je, mais pour une vraie reconnaissance, il me manque quelque chose"..._"Et ce quelque chose, c'est"? Et sa réponse fut: "Il manque, tout simplement, un correcteur de génie."

Hier chef de clique, aujourd'hui chef de claque, n'ai-je pas assez donné? Me suis-je demandé.  Alors, j'ai posé mes cliques et mes claques, j'ai fait clic et clac... et mon ordinateur s'est éteint.

Ne vous êtes vous jamais mordu les lèvres en vous apercevant que vous étiez bien celui que vous ne pensiez pas être?

L'eau qui coule à tes pieds ne l'interrompt pas. Tu n'as rien à lui dire. Elle se moque de tes fâcheries et, là-bas, bien loin, quelqu'un l'attend... En esquissant ses traits dans le sable.

Vous croiserez toujours un esprit supérieur qui vous toisera grave si vous lui avouez que vous êtes joueur de pétanque et que vous militez pour la reconnaissance de votre passion des petites boules comme discipline olympique. L'esprit supérieur s'est exhaussé, m'a regardé et m'a traité de Grec.

On découvre une vieille dent et tous les média accourent. Je gratte dans une de ces grottes que l'on appelle "dictionnaires" et je découvre, dépoussière et fait connaître un mot oublié, perdu, ignoré, insoupçonné et personne n'accourt...N'est-ce pas injuste que nos média aient une dent contre les mots archaïques, donc premiers.

Il est des averses intellectuelles qui donnent plus de gadoue que de fertilité, mais -vieux camarades- vous n'allez tout de même pas nous contraindre à discriminer dans le pluvial?

xxx