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Met Barran
8 octobre 2015

Monique Frémont en son Palau del Vidre

 

NOTES AUTOUR ET POUR

MONIQUE FREMONT,

PEINTRE

 

I= La peinture avant d'être un dialogue possible avec les autres, est une ensemble de conversations obligées avec soi-même. Conversations, plus ou moins consenties, il arrive que le partenaire s'y refuse, fasse la tête, ne se laisse pas conduire au pas souhaité par son vis-à-vis, le solitaire actif. Des conversations sur le ton du jeu (le divertissement, la distraction) ou sur le ton de la « prospection ». Avec méthode et stratégie. Avec bien sûr les moyens qui le permettent. Et tout aussi naturellement les obstacles que l'on rencontre. Les dérives que l'on accepte. Les impasses qui découragent. Les métamorphoses que l'on constate, en lieu et place d'autres objectifs espérés, plus rétifs, inatteignables. La connaissance sensorielle de ce qui entoure Monique Frémont en tant que jeune, en tant que femme et en tant qu'artiste est prioritaire. Elle s'y aiguise. Elle affine certains ressentis. Elle engramme  images et émotions sans l'appréhension de ce qui va s'effacer, de ce qui va rester ou va jouer à cache-cache. Conscience et mémoire offrent leurs quartiers ensoleillés et leurs quartiers gris à celle qui s'est jetée à l'eau. Le reste, c'est une conversation à pleine voix ou mezzo voce sur la toile, avec des tons heurtés ou plus doux, des moments étales, ou plus nerveux, une conversation sur un mode plus dialogique que dialectique. S'il y a explication (la vie n'est pas faite que d'ordre et propreté), il n'y a pas persécution, non aucune tuerie de l'autre n'est envisagée. L'objectif n'est pas qu'une force terrasse une autre force mais que leur opposition (les rouges contre les noirs, les blancs contre les gris, ou les bleus) fasse émerger et coexister des objets mentaux, oniriques, mémoriels dans des images cohérentes et prégnantes. Des objets révélés que nous avons peine à décrire car n'appartenant pas au monde perçu.. Il n'y a rien ou pas grand chose qui dans le langage plastique de Monique Frémont puisse être déchiffré en termes d'analyse documentaire. L'important  étant que « tout cela tienne en place ». Couleur, graphisme, volume et masses.

 

II= Chez Monique Frémont, pourtant prise dans la déferlante des acryliques des années 1960, le choix des armes (en fait combat à mains nues ou avec des outils du bord), toile au sol, corps courbé ou agenouillé, étant la peinture à l'huile (qu'il lui arrive quelquefois d'abandonner au profit de la gouache pour travailler un beau livre avec des textes du poète Jean-Louis Roure « L’œil doux d'un paysage féminiforme ». On peut badiner avec des acryliques. Ce fut la belle occase.  En masse, ils se jetés dans les « bienfaits » instantanés. Rapidité, économie... On ne badine pas avec l'huile, car elle n'aime pas être forcée. Elle prend son temps pour s'installer et sécher confortablement dans la teinte ou le demi-ton souhaité, pour, ensuite, appeler à un  autre dépôt, ou touche, ou passage,  ou couche. Elle se plaît se solidifier. Concentrée dans un disque ou disséminée dans une aire. Notre peintre bâtit pour durer. Elle n'est dans une expression éphémère. L'huile est le meilleur sceau du... construit et du fini. De l'inachevé, peut-être. De l'instable, du bâclé... si nous les recevons de cette manière. Mais, n'oublions pas que nous sommes dans un espace imaginé, vrai dans une illusion, un simulacre... Ou  vrai du fait de notre incapacité à distinguer une teinte saturée d'une teinte lavée ou rabattue, un inachevé d'un flou, un geste nerveux d’un geste nonchalant. Vieilles manières, dira-t-on,  qui ne manquent pas de surprendre chez cette artiste contemporaine de... technologies, de concepts, de plans, logiciels d’œuvres... Elle, Monique Frémont, peint. Mano à mano avec une peinture parlant peut-être un dialecte d'hier mais nullement affectée dans ses effets par cette régionalité. Elle frappe monnaie de bon aloi étant née à la peinture en un temps où l'esprit critique n'était pas encore affadi en storytelling.

  

III= On dira de Monique Frémont qu'elle appartient à une déjà ancienne tradition de l'abstraction (versus géométrique), ce qui n'est pas dit pour l'arracher à des écritures plus contemporaines de sa génération. C'est, seulement, pour rappeler que les courants de l'abstraction ont eu aussi un idéal du  bien peindre et que ce bien peindre (l'églantine du métier) est la boussole de notre peintre depuis sa sortie des Beaux-Arts de Perpignan et d'Aix et de sa première exposition en 1987 ? Un bien peindre qui lui a valu, au fil des expositions ; les mots élogieux de regards d'écrivains aussi différents que Nicole Gaspon, O. Farcou, Clément Riot ou Bernard Revel. Travail par essence non figurative. Aucune déraison ne le bouscule, ne le fait tomber sous le soupçon allégorique ou narratif. L'anecdote serait-elle ici hors de propos ? Le jeu, le plaisir, le « musement » avant tout. Sans rutilances de contrebande, sans pâleurs empruntées, sans osmoses inconvenantes...Développant son affaire (c'était un des mots préférés du peintre Jean Capdeville) qui n'a jamais été de commande ou de programme, Monique Frémont a donné à voir au public de chez elle, en moins d'une vingtaine d'expositions (à parts égales expositions personnelles et de groupe) sa manière et son éthique picturales. Sans mépriser les vents d'avant-garde qui ont pu souffler entre Albères et Corbières, sur les bords de la Méditerranée, elle s'est tenue à l'écart de toutes les modes malignement persuasives du market-painting de ces 30 dernières années. Elle a préféré cultiver comme le conseillait le bon Candide du  vieux Voltaire son jardin. Avec des outils, des engrais, des objectifs de récolte qui lui sont propres. Sa cuisine (l'harmonie entre la forme de chacun de ses jardins et celle des objets qui s'y épanouissent) n'est ni du fast-food ni de l'ethnique.

 

IV= Monique Frémont se distrait. Elle muse. Ce qui ne signifie pas que son rapport à la peinture soit léger, distant, désinvolte. C'est sa manière à elle, plus être humain qu'automate peignant, de tirer de son monde intérieur et mettre au jour des états, des atmosphères, des voiles qui ne cherchent même pas à se présenter dans une identité quelconque. Ces pièces d’intériorité sont des  tableaux pourrait-on penser, révélés par le truchement d'un microscope ou d'un télescope, avec parfois (rarement) un signe qui faciliterait une semblance végétale, minérale, une impression laiteuse, nébuleuse (mais quid de l'humain?). Un réel fictionnel, sans doute. Un surréel par  déformation  des choses et des êtres que nous percevons habituellement sa,s l'ombre de quelque doute : montagne, cascade, falaise, défilé. Ou bien que nous croyons avoir perçu soit «  de nos yeux vu » , soit au travers des représentations que la peinture, la photographie, l'art, nous en donnent. Réel ou simulacre ? Sciences molles ou sciences dures ? Ce débat n'est pas celui qui pousse  Monique Frémont (chez laquelle la culture est rarement prise en défaut) à marquer ses territoires, à peindre, à dérouler sur le sol de son atelier sa toile, à se courber au-dessus d'elle, à s'agenouiller  comme devant un  tapis de prière ou une terre à nourrir. Elle l'investit dans les enthousiasmes, les hésitations et les silences d'une domination amoureuse. Elle tisse et retisse alors sa toile né négligeant aucun pigment de matière et de couleur. Des intuitions, des immédiatetés, des perceptions, des souvenirs, des visions, des « apparitions ».

 

V= Il arrive à Monique Frémont de s'interroger sur le support, ses formats et de solliciter quelquefois le chevalet, de mettre  « ce qu'elle est en train de mener »  à l'épreuve du mur, de sa verticalité (est-ce que ce tient?), lui la travailleuse au sol, sœur des glaneuses de Millet... mais ces vérifications ne sont jamais, chez elle, systématiques. Elle n'est pas employée dans une office des Arts et Métiers ... L'arrêt-signature de la toile obéit à quelque chose de plus indéfini, l'équilibre, l'harmonie, qui finit par s'imposer. Le peintre avance de l'intérieur, carré de terre après carré de terre, elle habite par la couleur les surfaces qu'elle a ensemencée, de façon plus ou moins dense. Cependant trace sur trace ou contre-trace, progression horizontale, ou verticale. Équilibrant centralité et latéralités. Investissant son lieu (qui n'est jamais le même) par des heurts et des évitements. Des affleurements et des fuites. Des rassemblements ou des éparpillements. Des couronnes et des bandes. Si la décision est mentale, la tâche est physique, et le contrôle autant psychique que spéculatif.

 

VI= A l'étonnement, parfois, de la main même de l'artiste, qui ne se savait ni aussi  affective ni aussi discrète, et pourtant valide ce léger dérèglement d'un dessous ou cet entêtement dans un repentir qui ne met pas l'ensemble, le corps, en déséquilibre, en disharmonie . Cependant, là où un réel danger promène son ombre (redondance outrée, substance trop délayée) là où la nuance est trop prosaïquement teinturière, l'expulsion (par coup de chiffon) est immédiate. Ni excès de substance ni trop d'économie, Il faut à toute chair (celle du monde plastique n'y coupe pas) de l'épaisseur pour briller. Pour dire et accueillir dans ses textures de la lumière qui mesure le temps, qui égraine sa fuite. On sent bien que la lumière est une préoccupation essentielle de Monique Frémont, par ailleurs photographe sensible et précise (des expositions l'ont montré, la revue La Licorne d'Hannibal en garde des preuves). Cette lumière serait-elle le seul pont entre Frémont peintre et Frémont photographe ? Monique peignant n'emprunterait-elle pas  des « prises » à Monique photographiant ? Situations visuelles. Coupures, et liens. Corps fragmentés et textures. Montages ou démontages. Éblouissements et accalmies. On ne peut, bien entendu, l'exclure mais ce serait donner trop de poids à son rapport au réel, à la nature, à l'observation. Or notre peintre invente, explore de l'inédit...

 

VII= Nous ne pensons donc pas une seule minute que tous les « modèles » cités ont été transférés d'une session photographique à la session picturale. Nous avancerons volontiers que le travail pictural de l'artiste trouve trame et dramaturgie dans son désir d'art, fait  d'un besoin d'unité (symbolisé, disons, par une présence de sphères ou de disques) et les constantes menaces de dislocation et dispersion (symbolisé par des espèces de démembrements végétaux ou vaporeux) entre le chaotique ( sensoriel, sentimental, identitaire) et son dépassement dans des utopies plastiques que sont les tableaux, les images.

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VIII= La mécanique de l'image repose sur un fond jamais en totale jachère duquel se détacherait ou vers lequel s'avancerait, et au sein duquel chercherait sa bonne place cette figure (au sens géométrique), unique ou à plusieurs exemplaires qui est celle du cercle, du disque, du rond. Que l'on peut assimiler au plan d'un orbe (œil et globe), d'une cible...Qui donne l'ide de la loupe, de la médaille, de la montre. Mais aussi, pour ne pas trop nous éloigner de la peinture, du tondo, de ce format de la lointaine Renaissance, galaxie artistique, qui inventa et généralisa la perspective. Cette dimension notre peintre (ouvrons bien l’œil!) la rappelle subtilement au service dans certaines de ces toiles. La composition chromatique en est la clef. Cette assise dans la Renaissance ne devrait-elle pas nous faire réfléchir sur l'absence, paradoxale, de signes humains dans la galerie de tableaux de Monique Frémont ? Car si elle montre, au sens où elle bâtit une réalité visuelle, elle efface, également, les traces d'une perception, d'un souvenir, d'une vision par l'ellipse, la scotomie, le brouillage ou l'abandon de certains traits et caractères de ce que serait une réalité humaine, sociale. Le tondo -qui n'est pas l'ovale d'un miroir- serait-il l'alfa et l'omega point de départ et point d'arrivée ? Le tondo serait-il l'arène de personnalité ? Nous ne le savons pas. Et ce qu'avec une pointe d'arbitraire nous nommons tondo ne se fait pas automatiquement miroir. Rien ne s'y montre. Mais ne sollicitons pas trop ce qui, dans la peinture de Monique Frémont, n'est somme toute qu'une apparition et non une constante, une clef de voûte. 

 

IX= La personnalité de l'artiste ne se joue-t-elle que dans cette centralité ? Oui dans cette surface délimitée par le contour du cercle, à savoir ce disque qui peut se lire comme un plan tranche de la sphère, elle-même assumée, représentée par le peintre. Ne se joue-t-elle pas, tout autant, dans une mise en relation des divers espaces formels (similaires ou différenciés) avec d'autres espaces non  définis par une figure géométrique commune et qui relèvent de la matérialité d'une traînée, d'une brossée, d'un adoucissement de teinte, d'une dissémination de matière. Un faire ! Son instant de recherche, la prospection, les processus par lesquels elle se déploie. Sa conduite, à la fois dirigée et aléatoire. Un faire qui, naturellement, s'inscrit dans une aire et une gestuelle du plaisir -quelque soit la difficulté -le bon ton, le juste mélange, rencontrée pour que l’œuvre parvienne à son existence, à cet instant encore privé qui est celui de la signature, puis à cet autre instant, public celui-là,  l'accrochage sur un mur de galerie.

 

X= Bien évidemment, la personnalité se joue aussi par ce qui entre dans la fenêtre, par le bas, le haut et ses côtés. Nous sommes ainsi face à des « choses » qui sont des fragments, des parties d'un tout dont on ne sait si ils ont été arrachés à ce tout, ou s'ils sont des cailloux du chemin qui nous conduit à ce tout. Le peintre œuvre dans le parcellaire. Livrant le neutre de son support à la matière colorée par épandage, touche, trace et épaisseur. Construisant ou déconstruisant des formes. Coagulant des petits bouts, ou fragmentant en petits bouts. Édifiant ainsi ses Images, loin de tout album d'Epinal.  Que son regard (« de mes yeux vu ») observe directement le monde, ou le fasse par le truchement d'un microscope ou d'un télescope (à quoi le résultat plastique peut nous faire penser mais outils auxquels cependant elle n'a pas recours), il y a des découpes et des arrangements d'objets hétérogènes euclidiens comme fractals. Fenêtre sur le monde, fenêtre sur soi ? Autant de spéculatif que de psychologique dans ce travail. Autant de géométrique que de cosmologique. Rigoureux et pudique.  Aventureux et introspectif. C'est une peinture aimante, bâtisseuse.

 

XI= Si nous en restions à ces qualificatifs, le travail de Monique Frémont se verrait poussé vers une problématique de simulation trop délibérément... scientifique. De l'ordre de la physique. De l'infiniment petit, comme de l'infiniment grand. Et il faudrait, en conséquence, considérer chacun des tableaux peints (directement ou avec l'aide d'un monotype) comme autant visualisations/ illustrations de phénomènes cosmiques ou tissulaires, reposant sur une subtile mathématique de structuration de l'espace. Mais, nous serions alors bien loin du projet créateur de Monique Frémont qui ne peut se lire comme une suite banale d'illustrations. Illustrations d'un carnet de des voyages à l'intérieur de soi-même par la rêverie, l'introspection, par des allées et venues dans  la mémoire. Comme d'un carnet de voyage interstellaire et intergalactique pour mieux appréhender la partie tant terrestre comme céleste de ce globe, cette sphère qui nous contient, qui nous effarouche tant et que nous pouvons heureusement tenir à distance par sa Représentation (plane ou volumique) qui est notre repère de vivants. On a parfois l'impression d'être entraîné dans un bal tourbillonnant de sphères et nous nous sentirions en apesanteur n'était la parfaite maîtrise orthogonale des Images.

 

XII= Sans doute la Perpignanaise Monique Frémont n'est-elle pas insensible à ce qui se dit ou se colporte (à partir d'un Hubert Reeves ou d'un Etienne Klein) sur l' origine de l'univers, le Big bang (qui n'est pas un nom de fanfare créationniste), les rapports entre le Temps et l'Univers, ou cette chose si ésotérique appelée le mur de Planck, cette nouvelle comète Tchouri qui invite à refaire des plans, et la plus vieille dent humaine exhumée à la Caune de l'Arago, à  Tautavel . Bien sûr que, et sans être trop une disciple métaphysique de Pascal, « le silence de ces espaces infinis » peut l'effrayer et qu'elle a pris la mesure de sa solitude, de sa fragilité et de sa finitude. N'est-ce pas pour cela, qu'un jour -ou une nuit-  qu'elle se glissa un jour sous la couette de l'Art. La peinture ne lui tient-elle pas chaud ? Mais, elle, l'artiste, nous est supérieure, non qu'elle soit plus à l'abri que nous, passants ordinaires, mais dans toutes ses connaissances, ses expériences, elle puise des forces et des raisons pour faire, dans son atelier à large baie vitrée du quartier perpignanais du bas-Vernet, et dans l'enclos rectangulaire de ses toiles, des ouvrages poétiques avec une énergie ici rayonniste, là constructiviste, pour inventer des Images qui parlent d'elle, Images d'apparence plus contemplative et sentimentale lorsqu'elles sont structurées horizontalement, ou plus réflexive et spirituelle, lorsque leur structuration est verticale. 

 

XIII= Des Images pas seulement pour l'exhibition et la frime, Monique Frémont n'est pas du réseau de l'esbroufe. Ses Images qu'il nous faut apprendre à regarder (respect minimum) pour les pénétrer quand bien même aucun titre ou mot de légende n'y ouvre une piste à notre rétine, pour en saisir, justement au-delà de l'effet global (aube ou chaos, éblouissement diurne ou paysage nocturne) plus ou moins attractif d'un tableau, la richesse de ses compositions, la précision de ses agencements architectoniques, l'application sensuelle de ses contenus chromatiques, la réussite de ses rythmes cinétiques. Autant de mouvements ou d'échappées aux orientations marquées sur le point de se réaliser. Cela ne tient qu'à nous... Allons donc plus loin que la première impression. Ainsi ce qui, à première vue, dans une perception frontale, pouvait me sembler statique, ou classiquement décoratif (structure, matière et luminosité) change dans une vision plus empathique, plus posée, qui veut bien s'attarder et déplacer, sensiblement, sa distance ou son angle de vue, dans une vision où je ne m'obstine pas à voir le tableau à l'image d'un miroir pour n'y projeter, malvoyant que je suis, mes propres traits. Si l'on consent à ce devoir de regard, alors une magie opère,  et quelque chose s'éveille, se meut, pareil à un corps vivant... Oui ça bouge dans les enclos.!

 

XIV= Une dernière chose dont ce qui précède ne paraît guère témoigner c'est de la lucidité et de l'humour de Monique Frémont . Ne lui demandez pas la couleur de la terre, il la sait depuis Eluard, « bleue comme une orange ». Comme Laforgue, elle sait également que cette terre est ronde « comme un pot au feu ». Elle sait qu'être dans les nuages, si tenté qu'il soit permis de l'y loger, c'est le plus sûr moyen de tenir au sol. 

 Monique Frémont. Émergence La Galerie, place del Gall à Palau del
Vidre, du 9 octobre au 8 novembre 2015,  tous les jours du mercredi au
dimanche, de 15h à 18h30, présence de l’artiste tous les week-ends.


Vernissage ce vendredi 9 octobre à 18 h 30

 xxx

 

 

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