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Met Barran
27 octobre 2015

Pour les petits oiseaux

Il est des moments,

le sien a passé;

il n'y avait aucune neige

pour garder ses grâces.

"Le peu fait sa tambouille avec des petits riens", souligna la voix off du commentateur.

L'oeil tait une partie de ce qu'il voit... pour ne pas s'affoler.

Comment, avec les mains jointes, pouvait-il façonner sa figure?

Il se coucha sur le terre battue et il rêva. Il se coucha sur une dalle de pierre et il rêva. Il se coucha sur un tapis d'orient et, enfin, il s'envola.

Une jeune nuée apercevant quelqu'un, en-bas, qui lui courait après, freina sa course vers l'orage, s'abaissa pour savoir jusqu'à se poser, deux mètres avant, le quelqu'un qu'elle attendit et en qui il reconnut le rouge et noir de son vieil ami Coquelicot. Essoufflé, il tomba à ses pieds. Mort? Évanoui? La jeune nuée, tremblante, peu pressée de se rendre au rendez-vous de l'orage, le prit et serra alors contre sa poitrine, puis le réveilla avec quelque larmes de bonheur.

L'un des effets de la sur-information est d'étourdir quelques valeurs sacro-ou-laïco-saintes.

Frisson: On dit MERCI avec les mêmes lettres que CRIME.

L'Adieu Montaigne de Jean-Michel Delacomptée (Fayard 2015) est un TRÈS GRAND LIVRE. Endoscopie amoureuse -avec gros plans- aussi éclairante que réjouissante, d'une oeuvre en risque de perdition contemporaine, avec des allers retours stimulants du XVI° siècle à nos jours. Intelligence, sensibibilité et quel style d'avocat de la défense? Lecture faite, on se sent mieux. La bonté intellectuelle ça existe! 

Toutes les pensées ne sont pas dentellières.

La pluie nous renseigne sur les humeurs profondes de la glaise et nous savons pourquoi les potiers les cuisent.

Chez moi, qui aurait du temps à perdre et une curiosité bien chevillée au corps, trouverait du Paul Guth et du Wladimir Janlélévitch.Je sais qu'il vous serait difficile d'adhérer à cet auto-portrait à l'avantage trop arrogant.

Auteur, discoureur, analyste, traducteur, interprète...je ne suis pas de ces nobles corporations, je ne suis qu'un poseur de mots sur la marge, semblable à celle ou à celui qui pose des petites graines sur son balcon pour séduire des petits oiseaux, enfants de pinsons comme de vautours.

Dans notre société marchande, pour imiter le ton d'écrits d'un ancien temps, tout est salon de vente, lieu de commerce. Et la F.I.A.C. (aujourd'hui porte close) n'est pas moins impure qu'un Salon de l'Agriculture ou un Salon de l'Automobile. C'est vrai l'auteur de ces tristes lignes n'est ni constructeur, ni éleveur ni galériste.

Quand on n'a rien à écrire, on ne ressent pas le besoin de gommer.

Les mots naissent libres, les dictionnaires et quelques princes des lettres les soumettent.

xxx

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Met Barran
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