Alixire & Ousmane Dermé à l'EDA du Boulou

A l'EDA du Boulou, lire à l'Espace des Arts de la ville du Boulou, il y a toujours un plus qui rend le lieu des plus sympathiques. Oh! pas seulement l'accueil des publics, toujours impeccable, mais cette ouverture -moins rare qu'on n'imagine- aux arts, aux quatre vents des arts. A la fois, d'ici et d'ailleurs. Un ici ni ne se rabougrit pas en nombril et un ailleurs qui n'est pas une idée vague, ou un alibi (aller chercher ailleurs ce que l'on trouve ici). Cet automne,  dans les salles et sur les cimaises de l'établissement de la rue des Écoles, deux créateurs en arts plastiques vous attendent.  Alixire (Alix Colmant, la "gaillacquoise"), que la presse régionale qui la tient en haute estime, suit depuis la fin des années 1990 dans ses diverses aventures: graphiques, picturales, photographiques, et dans quelques équipées réussies dans le Land Art. Alixire, en vérité, a déjà montré des aspects de son travail au Boulou, c'était en 2010 sous le titre "L'Oeuvre photographique". Elle présente cette fois-ci "L'Oeuvre dessinée". Des champs de sensibilité et de représentations parcourus avec le même g.p.s. émotionnel. Son colocataire de l'EDA est un sculpteur Ousmane Dermé, d'origine burkinabé, né à Ouagadougou en 1969, installé à Muret, près de Toulouse, et partageant son activité entre la France et le Burkina Faso. Pays dont il représente une haute dynastie de bronziers (à la cire perdue) et qui assez régulièrement le sollicite pour des réalisations monumentales et des actions publiques. Ousmane Dermé est surtout connu dans note région du Sud-Ouest, où il participe à des Festivals, encadre des stages de formation et fait apprécier dans des expositions son univers. Il est parvenu à une synthèse des plus séduisante de l'esprit de tradition et de l'esprit de nouveauté, d'un artisanat africain et d'un art mondialisé. Depuis 2006, il la développe dans une statuaire aux formes esthétiques dépouillées, élancées, dynamiques et empreintes de grâce, que ce soit une dame en lecture, un couple qui danse, un cavalier sur sa monture, voire une charge de taureau sur un toréro... Les visiteurs de l'EDA du Boulou ont bien de la chance. L'exposition qui s'ouvre ce 30 octobre restera en place jusqu'au 2 décembre. C'est du bel automne plastique!

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