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Met Barran
4 novembre 2015

Deux Femmes pour François

Ce n'est pas un titre de film ou de vaudeville et ne vise ni un président de la république ni un souverain pontife. Deux femmes pour François: C'est, tout simplement, une facilité pour ramener vers une actualité, non pas plus terre à terre mais plus locale, géographiquement parlant. Nous ne sommes ici ni au Vatican ni à l'Elysée mais à Perpignan, moyenne ville d'un coin méditerranéen des Pyrénées qui ne sait pas encore le nom précis de la grande région dans laquelle il vient d'être engrangé. Perpignan donc et ville natale, au fil des siècles, de bien des gens et parmi eux, au début du dernier tiers du XVIII° s. d'un certain François de Fossa. Il y a moins de cinquante ans au rostre totalement inconnu, hors de sa descendance, et de nos jours bien mieux éclairé grâce à la découverte (d'ailleurs toujours en cours) de son oeuvre, sinon de sa vie. Ce n'est bien sûr pas la première fois qu'un navigateur d'internet chavirant dans ce blog-ci en entend parler frénétiquement comme s'il n'y avait pas d'autre "objet" d'intérêt sur notre planète et à Perpignan même. Mais, la démocratie garantit à chacun.e. ses dadas, ses faiblesses, ses obsessions. Fossa, donc. Deux Femmes pour François.

Et, puis... quoi?  Oh! Il n'est pas question d'inventer quelque scandaleuse aventure féminine à ce maître de la guitare, lequel doté du prestige de l'uniforme sans doute ne manqua pas d'occasions de conquête. Non,  ce dont dont nous voudrions vous entretenir, ou plutôt vous aviser  est plus prosaïque, et plus journalistique. Deux Femmes pour François! C'est ce que nous constatons, en cette année du 240ème anniversaire de la naissance du dit François de Fossa, pour souligner des apports considérables à l'élargissement de la connaissance de ce Fossa, dont on ne connaissait et vénérait localement que son père (son médaillon se trouve dans la salle d'audiences du tribunal de Perpignan), également prénommé François. Deux Femmes qui ont tiré François du sommeil lourd d'une correspondance blottie dans les liasses et micro-films des archives départementales de Perpignan. Deux Femmes qui l'on fait "renaître", l'ont entouré de tous leurs soins, lui ont redonné de la voix,  l'ont habillé de ses plus seyants habits. L'une, Nicole Yrle, romancière de son état et beau style, en a fait le héros d'une saga dont le premier tome "François de Fossa-L'Exil d'un virtuose", redore à juste titre le blason de Cap Bear Editions. L'autre, Magali Rieu, archiviste du regard et du coeur a conçu une riche exposition (elle est toujours en place, dans les locaux de l'avenue Paul Alduy), soutenue par un volumineux catalogue, précieux recueil de lettres et d'informations ou anecdotes. Titre de l'expo et du catalogue (deux grandes premières dans l'inédit)  "Lettres à ma soeur Thérèse. Un portrait de François de Paule de Fossa"-AllianceEditions. Deux Femmes bien inspirées et un François qui, par-delà les siècles, leur est, mais bien sûr que si, reconnaissant.  Deux ouvrages bien partis pour être d'incontournables cadeaux de Noël!

Nicole Yrle et Magali Rieu, deux exemples de fossamania,  seront présentes le mercredi 18 novembre 2015  à 18 h 30 à la Maison de la Région, 34 avenue Charles de Gaulle pour y présenter leurs remarquables contributions. Mais, comme il est difficile de ne pas convoquer quelques cordes de guitare lorsque on évoque notre militaire compositeur, c'est J.-F. Ortiz qui s'acquittera de l'illustration musicale. Ortiz, comme il se doit en tant que pionnier français de l'enregistrement de pièces en solo.

xxx

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