VERA CAPRANI: Elle chante!

La "Retirada" est, chaque année, au rendez-vous des commémorations. Elles son t nombreuses, diversifiées de l'exposition à la conférence, de la marche au livre ou au concert. Mais, sait-on qu'il existe peu de chansons écrites en Roussillon sur cet épisode dramatique lié à la tragédie de la guerre civile espagnole (18 juillet-Ier avril 1939). Exode et exil des vaincus, des républicains (militaires ou civils, engagés ou pas). Peu 1 dont une signée (paroles, musique et interprétation en catalan, castillan et français) par VERA CAPRANI et offerte, avec accompagnement de piano, à l'occasion du vernissage en septembre 2014 de l'exposition "La valise mexicaine" au Centre d'art contemporain Walter Benjamin. Bouleversante chronique2, suggérée à la chanteuse par le peintre Sébastien Lefebvre, de Collioure. Lors de ce même événement VERA CAPRANI interpréta également deux chanson mythiques de la guerre (et révolution) d'Espagne. D'abord "El Paso de l'Ebro", connue également sous le nom de "¡ Ay Carmela!" et variante d' un air de guérillero remontant à la guerre d'indépendance de l'Espagne en 1808...Il n'est pas facile d'effacer de sa mémoire quand il s'y est glissé son "rumba la rumba la rumbabá".  Mais tout aussi impossible d'effacer le "¡A galopar! ¡A Galopar!"" du "jinete del pueblo" de l'inégalé poème de Rafel Alberti, qui grâce à l'interprétation du chanteur Paco Ibañez a fait le tour du monde et demeure un des diamants de la lutte contre les totalitarismes. VERA CAPRANI lui a également prêtée sa voix de façon très convaincante. Les trois chansons "La Retirada" (dans ses trois versions) "¡ Ay Carmela!" et "¡A galopar!" ont été enregistrées dans un CD intitulé "VERA CAPRANI chante la guerre civile"  avec des arrangements et un accompagnement piano de Christophe Puccio3. Trop discrète  CAPRANI dont un vagabondage sur la toile, oeil curieux et oreille disponible, nous apprend qu'au printemps de son art elle prit le pseudonyme de VERA DELAM et qu'elle grava en 1961 chez D. Picture, un 45 trs où l'on trouve  "Esclava soy", boléro de Mario Naldi, qui devint l'homme de sa vie et son compagnon de métier, "Regarde bien"" par Hubert Ithier et Pierre Dorsay, "Lamenrto de l'amour, un cha, cha, cha de Marc Fontenoy, Ferreira et Antonio, et "Le bleu de l'été" qui est la version française par Henri Contet de "The Green Leaves of Summer", la chanson du western Alamo de et avec John Wayne, musique de Dimitri Tiomkin.

1) Il y eut "La nit on vam fugir" de Jordi Barre et Joan Cayrol enregistré en 1982 par Jordi Barre dans un 33 trs Polygon. C'est la publication dans le journal L'Indépendant d'une série de reportages sur la Retirada à l'occasion de son quarantième anniversaire qui  l'avait inspirée. Avec "La Retirada" de Véra Caprani, il existe au moins, en Catalogne nord, deux chansons en catalan sur ce sujet.

2) A partir de souvenirs familiaux. (Elle est la belle soeur du peintre Pierre Garcia Fons.)

3) Ce musicien roussillonnais est celui avec lequel Véra a réalisé le CD  "Voyageur sans bagage", qui rassemble 17 chansons et constitue un hommage à la mémoire de Mario Naldi. Une belle occasion de faire mieux connaissance avec cette artiste auteur de 16 des paroles et des musiques  de l'ensemble.  Le CD a été enregistré et mixé par sylvain Philipon au Studio Blackbird.

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