Poètes, c'est le Printemps!
Pouêt, pouêt, pouêt...c'est le printemps, enfin bref le printemps des pouêt, pouêt, pouêt. On peut plaisanter un peu, non? N'est-ce pas une année dadaïste? N'étant pas l'agence poétique régionale, nous ne pouvons vous offrir ni la carte ni le territoire des offres en vers, en prose (et contre). Et comme, il n'est pas toujours malsain d'avoir des préférences, nous retiendrons comme éventuel but de votre pélérinage, Ille-sur-Têt (minute: depuis la réforme, on peut se passer du petit chapeau sur la Tet, faisons-le, et ainsi la rivière retrouve-t-elle son allure catalane). A Ille-sur-Tet -donc, grand branle-bas pour cette prochaine fête du verbe, qui se fera en deux temps ou deux plutôt deux vendredis, les 11 et 18 mars. Une fête qui doit beaucoup à la galerie Treize et à la municipalité, ainsi qu'à André Robèr, artiste et éditeur et à Jérôme Parilla qui sait qu'il faut savoir perdre un peu de temps, et donner de la voix pour faire avancer la culture. C'est lui qui, à l'"Hospici" (n'y voyez aucune ironie, la poésie n'est ni malade ni hors d'âge), se transformant en aède, aura la responsabilité de faire entendre les mots et les rimes du grand Josep Sebastià Pons (1886-1962), né et mort dans la dynamique ville du Ribéral, précis et fin poète de l'observation et du sentiment,. A ses côtés, et pour saluer un Joan Brossa (1919-1998) cet autre grand du patrimoine catalan, le couple Cristina Giner et Pere Figueres, que l'on a toujours plaisir à retrouver dans ce morceau de bravoure qu'est l'Echelle de Brossa, oui, c'est bien ça! l'un des titans joyeux du groupe Dau el Set, ami de Tàpies et de Mestres-Quadreny. Une performance qu'il faut voir. Pleine de surprise, de fantaisie, de santé mentale. Cependany Brossa et Pons sur un même plateau de mémoires, c'est du dadaïsme au rendez-vous. Un vrai collage de tempéraments et d'expressions. Et, comme pour faire le lieu, entre les deux, sinon transcender le couple improbable de l'"Hospici", Didier Manyach, un poète qui se livrera, lui, en français, car dans la Tet le Canigou fait couler toutes les langues qu'il lui plaît. Pour le vendredi 18 mars (et si vous nous avez gardé votre confiance) nous reviendrons vous en dire un mot. Pouët, pouêt, pouêt...oh! la la!la la! oh! j'allais oublier le printemps commence à 18 h 30.
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