Les INMONTRABLES c'est à Marseilled

Comment voulez-vous que l'on ne reste pas sur ses gardes quand vous trouvez dans votre courrier (disons électronique pour être exact) une invitation à une exposition intitulée...oh! ne cherchez pas, vous ne trouveriez pas...les INMONTRABLES, titre coincé entre deux gros crochets. Mais qu'est-ce doncques que c'est? L'invitation annonce deux soirées d'exposition, le vendredi 25 et le samedi 26 mars. Accès uniquement sur invitation de 16 h à 22 h. Finalement un peu intriguant mais pas tellement inquiétant. On ne peut pas montrer l'immontrable à tout le monde donc la précaution néo-malthusienne de l'invitation. Mais où doncques que c'est? L'invitation, l'explicite -sachant bien que nul ne peut se rendre à une invitation (qui est la plus sympathique des convocations) sans savoir qui l'a lancée et à l'adresse où s'il l'accepte, il doit se rendre, car après-tout, il lui faudra organiser sa venue. Tous les mots de l'invitation numérique n'ont pas été épuisés. lecture: Galerie Le LAB 3 rue Bussy l'Indien 13006 Marseille. Vite, un plongeon dans le fleuve internet. Rue Bussy l'Indien, entre le Cours Julien et N-D. du Mont. C'est noté? Le LAB, à présent. Nouveau plongeon. "Le LAB est à la fois un lieu d'enseignement artistique- les Ateliers de Bussy- et un lieu d'exposition dédié à l'art contemporain". De plongeon en plongeon tout s'éclaire et par un raccourci journalistique, nous comprenons que les "INMONTRABLES", dans le monde artistique d'aujourd'hui, ce sont les REFUSES du salon de l'ancien temps. On vous l'avait bien dit qu'il n'y aurait pas de place pour tout le monde, que l'on se bouscule au portillon et sur tous les borders... Mais encore, mais encore... Lecture: "Entre Aristophane, "Vincent", Antonin Artaud et Jacques Lacan les "inmontrables" posent la question du langage/ du visuel. L'animalité privée de parole est-elle insensible à ce problème? L'inmontrable semble convoquer la réactivation d'un "univers pré/linguistique" D'où une interrogation sur une poïétique de, peut-on dire, de l'obscène? Problématique du non dicible, de l'inmontrable mais du représenté en lieu et place du présenté?" -Pigé? Non, pas tout à fait, c'est un peu ardu, mais... ce ne sont là que des questions?Il y aura des réponses. Certainement. Sinon... l'invitation à quoi nous aurait-elle...invité. Le LAB -je lis et j'apprends, lisez et apprenez donc- montrera quatorze inmontrables qui, à une exception près sont du sexe féminin et se nomment : Françoise Buadas, Francesca Caruana (merci pour cette invitation) Ophélie Céleste, Lise Couzinier, Brigitte Derbigny, Amélie Ferrand, Frede, Karine Huet, Cendres Lavy, LMG, Peau d'âne, Catherine Ricoul, Anne-Claire Thévenot et -c'est lui- Jean-Claude Sarpi, cinéaste-photographe, de la galerie Le LAB. Comme l'art -depuis déjà quelques belles paires de lunes ne sait plus aller seul, il sera accompagné à Marseille de textes de Marie Bossy, psychanalyste, Cyrille Bouvet, docteur en psychologie clinique, enseignant chercheur, Cathy Carcassonne, enseignante, Brigitte Derbigny, artiste, LMG névroplasticienne, professeur agrégé, docteur en art et sciences de l'art, Ursula Renard, psychanalyste au centre hospitalier Ste Anne (Paris), Olivia Rosse-Beauprez, psychologue clinicienne, Gérard Wajcman, écrivain, psychanalyste, directeur du centre d'étude d'histoire et de théorie du regard.   N'y a-t-il pas un grand paradoxe à exposer l'inmontrable?-

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