Llamp te frigui, cer sera Corneilla la Rivière

LLAMP TE FRIGUI était -le reste un peu encore- une interjection d'auto-défense catalano-roussillonnaise qui vouait -voue peu-être encore- un déplaisant, un mafaisant au diable, au supplice, par la blessure ou la brûlure, selon que l'on repère le nid sémantique de l'expression dans EL LLAMP DE FERIS (que te blesse l'éclair!), EL LLAMP TE FREGIS (que l'éclair te rôtisse!) ou EL LLAMP TE FREGUI  (que l'éclair te frotte -ou te frite!). LLAMP TE FRIGUI- sans que l'on puisse établir que le diable ou l'enfer y soit pour quelque chose- a repris du poil de la bête et le fait savoir le récital et le disque, puisque c'est aujourd'hui le nom d'un groupe musical nordcatalan dont les architectures sonores, terrestres et maritimes ont dépassé... le Cap Béar. Un groupe tellement sollicité et actif qu'il n'a guère pris de temps pour étoffer sa propre discographie, comme si le plaisir de la scène, du contact "tout feu tout flamme" avec le public était supérieur à l'épreuve studio et gravée. LLAMP TE FRIGUI cependant -il a bien besoin de cette carte de visite audio-s'y plie à l'occasion. Cette dernière s'est présentée et LLAMP TE FRIGUI (de Franck Sala et Philippe Dourou) nous fait part de la sortie de son CD "CAL POCA COSA" comprenant dix morceaux bien choisis, sentis et -à la première écoute-bien rendus paroles et musiques. LLAMP TE FRIGUI ne fait aucune concession aux mièvreries sifflotantes  de consciences avachies.  C'est enlevé, puissant et entraînant. Il y a du copinage et de l'hommage, et un sacré coup de collier professionnel. "CAL POCA COSA" -peut-être suffisait-il de le vouloir pour le pouvoir- c'est la deuxième bonne nouvelle de la scène catalane de ce printemps 2016, sera présenté le vendredi 29 avril1 à la salle Força Real, à Corneilla la Rivière.  Cette commune n'est pas un lieu anonyme dans l'histoire de la chanson nordctalane, puisque elle est le lieu de naissance de Reinald Dedies (1947), le fondateur du Grup Guillem de Cabestany (1970-1), initiateurs de la "nova cançó rossellonesa". La tet, le Riberal gardent mémoire. GUILLEM DE CABESTANY-LLAMP TE FRIGUI: Si cela ne s'appelle pas de la transmission, c'est que les encyclopédies nous trompent sur sa définition. Mais transmission n'est pas répétition, ce n'est plus le temps des "joglars". "CAL POCA COSA" c'est d'aujourd'hui  avec tout de même 10 titres. 1- Al bar Marsella, 2: Adiu ça va, 3: Baixant de la Font del Gat, 4: Damunt d'una terra, 5: Corrandes d'exili, 6: Que ens queda?, 7: L'allioli, 8: Electrificat, 9: Papa Sarda, 1O: La R 12 Groga. S'il est bon de rappeler que le travail et la réputation de LLAMP TE FRIGUI2 (que de Gerard Jacquet à Cali, en passant par Phil Edwards on regarde avec fort intérêt) a été boosté par son intégration au collectif JOAN PAU GINE, il est également honnête de l'inscrire dans la continuation du Grup L'AGRAM, lequel a fêté l'an passé son quarantième anniversaire.

1. Un concert lancement avec plusieurs guests: Chedna, Gerard Jacquet, Laurent N'dongondo; Phil Edwards...

2. LLAMP TE FRIGUI un nom peut-être difficile à "tenir" et que guette déjà les oubliettes du sigle LLTF qui émerge.

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