Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Met Barran
14 avril 2016

PERPIGNAN EN SARDANES

Depuis 1977 frustrée de Concours, la communauté sardaniste perpignanaise a renoué l'an passé avec celle belle exhibition chorégraphique et musicale, différente des "ballades", "aplecs" et autres "concerts de musica per cobla. Cette rencontre de groupes des danseurs (en catalan "colles") se déroulera ce dimanche 17 avril à partir de 15 h, place de la Victoire, au pied du Castillet, au bord de la Basse, côté Pont de Larminat. Avec ce type de concours, c'est un peu l'aristocratie des "puntejaires" en herbe, en formation avancée, adoubée ou tremblante pour ses titres et sa souveraineté, qui se déplace, se montre et s'affronte. Il y a des niveaux et des qualifications. Mais l'arène ici a le mollet et l'épaule pacifiques, au service de la beauté et de la virtuosité. C'est, tout à la fois, une compétition -pour les danseurs, un spectacle -pour les publics, et une fête pour toutes et tous.

"Orchestrée", autant le dire tout de suite par la " La Mil.lenària" , formation  officielle de la Ville de Perpignan, dans la pleine vigueur de ses vingt-cinq printemps. Ce II° Concours de Perpignan revêt deux caractères qui ne sont pas relevés pour la saveur de l'anecdote mondaine mais parcequ'elle soulignent la part que la Catalogne nord a pris et continue de prendre dans l'histoire générale de la sardane. Honorant, d'une part, le plus grand de ses compositeurs et formateurs, Max Havart (1924-2006), à l'occasion du dixième anniversaire de sa disparition. Et mettant au pupitre, d'autre part, uniquement des pages musicales de 6 compositeurs norcatalans robustes : Andreu Cortada (1931), Rémi Manent (1984), Olivier Marquès (1968), René Picamal (1961), Robert Sarrade (1960), Galdric Vicens (1982).

Comme peut-être tout le monde ne le sait pas (on ne peut être expert en tout, par exemple, en tauromachie et en sardane), ce Concours a quelque chose de cérémoniel, d'une réjouissance corporelle en habits, avec une progression rituelle, à ne pas taquiner d'un iota, qui va de ce que l'on appelle "galop d'entrée" -l'entrée des artistes, en quelque sorte, jusqu'à la "sardana de germanor" qui est la ronde finale de la manifestation. On ne badine pas avec ce scénario et il est bon -quant on est en place- de ne pas se laisse distraire. Car il va falloir "briller": trois sardanes dites de "lluïment" (traduisez par style, si cela vous chante) sont prévues pour cela. Mais un piège en forme de brise-neurones ne tardera pas à apparaître, à la quatrième sardane dit "revêche" (en catalan "revessa"), obstacle-devinette de la rencontre, alors tenez-vous bien droits et gare au décompte des "pas longs" et des "pas courts". Après les sueurs provoquées par le dit obstacle-devinette (certains compositeurs en raffolent plus que de cava), retour à la quiétude avec une quatrième, une cinquième et une sixième sardane de "lluïment"(traduire, par "apparat", assez bien). Il ne restera plus alors qu'à couronner ce II° Concours avec la "sardana de germanor".

Ce Concours ne manquera pas d'être parfait et mémorable si une belle primavera vient rejoindre musiciens, danseurs et spectateurs. Ces derniers -espérons qu'ils puissent trouver confort fessier, et audio-visuel- ne doivent pas négliger qu'il s'agit d'une confrontation à l'intérieur de 8 groupes. Que voici et 0que voilà (note: si en tauromachie le vocabulaire est castillan, en sardanie (hep!hep! tu te gourres, on ne dit pas sardanie-!!!), le vocabulaire est catalan)- "Alevins territorial", "Infantils territorial", "juvenils territorial", "veterans territorial", "grans territorial", "infantils campionat", "grans campionat A" et "veterans campionat A". Se trouveront ainsi sur la place de la Victoire 39 "colles" pour nous montrer qui elles sont, ce qu'elles peuvent faire, rivaliser, gagner et détrôner...ou pas. Les villes ou localités représentées sont au nombre de 14. Une seule est du nord des Pyrénées: Céret1. Toutes les autres viennent de Catalogne sud. Les grandes "capitales" sont représentées: Barcelona, Girona, Lleida et Tarragona. On trouve aussi: Banyoles, Cassà de la Seva, Figueres, Olot, Puig-Reig, Sabadell, Torroella de Montgrí et Vilallongue de M. Les plus fortes délégations sont celles de Banyoles et Cassà de la Selva avec 5 colles chacune. Suivies de celles de Barcelona, Sabadell et Torroella: 4 colles.

Déroulé de ce "II Concurs de Sardanes de Perpinyà"

15. Inici/ Début

15 h 06. Galop/ d'entrée/entrada

15 h  20.   I LLUÎMENT

            Albera Viva -OLIVIER MARQUèS

15 h 35.    II LLUÏMENT

             Tot saltant girarem- ROBERT SARRADE

15 h 50.    III LLUÏMENT

             De la platja dels Catalans al port vell- REMI MANENT

16 h 05.    SARDANA REVESSA

16 h 25     IV LLUÏMENT

               El Pere de Santa Maria- GALDRIC VICENS

16 h 40.    V LLUÏMENT

               Cerdanya aimada-ANDREU CORTADA

                VI LLUÏMENT

               Carinyos meus-RENE PICAMAL

16 h 55      SARDANA DE GERMANOR

              ENYORANçA I PLENITUT- MAX HAVART.

 

On doit l'existence de ce Concours à la Communanuté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole et au service des affaires catalanes de la Ville de Perpignan avec la complicité de la Fédération Sardaniste du Roussillon. Il beneifiera d'une présentation bilingue, Mme Virginie Barre pour le catalan et M Jean-Claude Aliet pour le français.

xxx

1) Il est manifeste qu'il existe au nord des Pyrénées, où la sardane est présente depuis plus de cent ans, une pénurie en "colles" organisée pour le concours

 

 

        

Publicité
Publicité
Commentaires
Met Barran
Publicité
Archives
Publicité