A ce jour, le...

Les manifs qui envahissent les rues et les places ne brouillent-elles pas la philosophie des spectacles vivants dont notre époque se dit si friande?

Comment répondre à des questions que l'on ne vous pose pas si vous ne n'appartenez pas à l'école de l'auto-blabla?

Il dressa ses griffes et cria être prédateur, certes, mais sans aire.

Les souvenirs qui rejettera, du côté des angelots comme du côté des troupeaux, leur statut d'étoiles de la mémoire.

Ces petites terreurs, accrochées à nos pas, de l'enfance à ses adieux.

Il est incontestable que certains mots nous élèvent et d'autres, d'autres, hélas! nous avilissent. Il nous faut donc apprendre à mieux respecter nos tirades.

Dans mon quartier, depuis une semaine, agit un comité de vigilance des propres à rien, alors... je m'inquiète et me prépare.

Les prises- de- tête, me dit-on, c'est de la bonne avoine pour les neurologues. Non, je ne l'ai pas lu, je l'ai entendu. Non ce n'était pas dans une salle d'attente, mais à la sortie d'une consultation.

Quand ton intuition te porte à croire que ton lecteur accorde de l'intérêt à ce que tu lui écris, développe, pousse ta fable un peu plus loin, mais lorsque tu sens bien que tu n'es pas son type, son genre, sa tasse de thé (on ne peut être proustien tous les jours!) fais comme le bûcheron de Ronsard, suspend ton bras, et range tes outils, il y aura bien un autre fou qui se montrera pour finir le travail d'abattage au souhait de ce lecteur qui, lui, t'a fait un bras d'honneur.

Pour ou contre, il y a ce moment où tes troupes doivent, fatalement, lever le camp.

Creuser le silence, jusqu'à son dernier écho et le graver.

Il collectionnait des non-dits pour, un jour, les lui offrir en collier vintage qu'il lui passerait, tendrement, autour du cou.

Dépiauteur de brouillards, ça existe? Non, ça n'existait pas!

J'écris, lui murmura-t-il, pour résister aux laveries automatiques. J'ai besoin de tordre et de battre mon linge avant de l'étendre.

La question n'était pas tout à fait résolue. L'irréel s'éloigne-t-il du réel à la même vitesse que le réel de l'irréel? La guilde des artistes du commencement du troisième millénaire planche toujours sur cette question qualifiée d'oiseuse par celles et ceux qui se tournent les pouces.

L'imagination nous ramène plus souvent au bercail qu'elle ne nous égare sur des terres étrangères.

A court d'inspiration, son puits à sec, il courut chez le marchand de vins, de la ville haute,  pour se faire dépanner...Je vous rembourserai avec mes premiers droits d'auteur, lui dit-il pour le convaincre. A ce jour, le book n'est toujours pas sorti.