Les "Kanyataps" lèvent le camp.

Les légions de "Kanyataps" qui, depuis le 30 mai, occupent, le rez-de chaussée de l'immeuble du "Royal Roussillon", aujourd'hui "Maison de la Région", après avoir été station de radio régionale, au N° 34 de l'avenue Général De Gaulle, se retirent jeudi 17 juin, en fin d'après-midi. La faction, de pied en cap, des "Kanyataps", sagement alignés et muets au pied du mur, pacifiques comme il n'en existera plus bientôt,  aura été bénéfique pour les uns et moins heureuse pour d'autres. C'est le lot de toute exposition. Celle-là aura cependant attiré l'intérêt, stimulé la curiosité et délié bien des langues sur ce qu'est l'art, ce type d'art, si c'est, vraiment, de l'art ou pas, si c'est de l'original, du l'expérimentale ou du recuit. Chacun perçoit à son acuité visuelle et aux étagements de sa mémoire les  créatures (de bien drôles de figures avec leurs bobines taillées ou grattées dans le liège) de Pere Figueres, qui en est leur facteur -au sens de facteur d'instrument de musique et non de fourrier de garnison. Les "Kanyataps" s'apprêtent à lever le camp (pour d'autres terrains d'aventure?) mais non sans un salut, un événement musical et vocal du même Pere Figueres. Il le doit pense-t-il à celles et ceux qui le connaissent, l'admirent, le suivent (et le photographient et le filment aussi), depuis plusieurs décennies, comme auteur-compositeur- interprète. Pere Figueres:  la voix des poètes, des arbres et des oiseaux de ce pays. Doublement magicien, des cordes de guitare et des bouchons de liège! A 18 h 30. Entrée libre.

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