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Met Barran
12 juillet 2016

Pour aller de l'avant

 Depuis que je ne lui cours pas après, la célébrité me laisse tranquille, je dors bien, au frais.

Tirer les marrons du feu reste déconseillé aux imprudents, adultes ou pas.

Bien mal en point doit être ce peintre, ce musicien, cet écrivain, ce danseur qui demande à son psy: "Stoppez mon délire!")

Comme l'on s'ennuierait sir on ne nous racontait pas toutes ces choses qui se passent dans le monde, et certainement ne nous les conte-t-on pas toutes.

Mon maître me disait on a deux raisons d'ouvrir un parapluie dans la journée. Quand il pleut, naturellement. Quand il ne pleut pas, si cela te plaît. Ces deux raisons sont toujours les miennes.

Einstein! Einstein! Vous n'avez que ce nom à la bouche. Mais cet Einstein, votre Einstein quel jeu vidéo a-t-il inventé? A-t-il jamais fait le buzz, ou même eu un hashtag!

Hormis pour les musiques de chambre et les opéras de poche, le grand air estival va tellement bien à nos chefs-d'oeuvre et à quelques chefs-d'orchestre.

De la toison à la pointe d'or rêvé, il n'y avait qu'un doigt, qu'elle le dissuada de précipiter.

Ce n'est que face au mur que tu peux juger de tes failles.

La mer ne pleure pas les êtres vivants qu'elle avale...

Les guerres sont- elles faites pour réactualiser le corpus dramatique des arts? Un conflit n'est pas encore suspendu qu'un chef-d'oeuvre a déjà jailli.

Une tête mouillée ne vaudra jamais une tête brûlée. La loi du western le montre.

Parfois on se dit qu'on stagne et s'inquiète avant de se rassurer en constant que l'on a des chaussures en plomb et qu'il suffira d'en changer pour aller de l'avant.

Vous n'allez pas lui contester le seul pouvoir dont il se plaît ici à jouir: collectionner des brins de ci, de ça , d'ici et d'ailleurs, des mots glands, des mots cailloux pour continuer de composer son ego-verbier. Changez de trottoir et lisez le prochain Goncourt.

Si, comme moi, vous êtes d'extraction rurale, avez quelques cheveux blancs et le pli nostalgique dans la chair, sans doute alors goûterez-vous ce  vers "La musique des cloches frappe à coups de crosse le silence"; il est du  poète francophone Georges Rodenbach (1855-1898).

Il est des climats qui nous forcent à dégraisser nos certitudes.

Il n'y a pas de verdict plus cruel que celui qui tombe en disant "les émotions sportives sont des émotions de pacotille". Non, les réseaux sociaux ne sont pas les tribunaux les plus inhumains.

Celui qui plonge dans la piscine manifeste un incontestable pouvoir de décision et se distingue, assez radicalement, de celui qui y glisse seulement.

Elle se tourna sur sa gauche puis revint sur sa droite, elle ouvrit un oeil puis deux -selon un vieux réflexe de précaution, elle s'aperçut qu'il n'y avait plus de parasol, qu'il n'y avait rien aucune protection, aucun obstacle, entre elle, qui lentement se relevait en s'appuyant sur les coudes, et le ciel, du meilleur bleu des azurs sereins. Maintenant debout,elle sentit le sable fin à ses pieds -plus fin qu'à l'accoutumée-, elle se sentit légère, ferma un oeil puis deux -selon le même vieux réflexe de précaution, elle eut la sensation d'être soulevée (elle pensa en son for intérieur: "happée"), ses pieds s'étaient désensablés, ses mains et ses bras étaient devenus comme des ailes, elle lévitait, elle volait, elle tournoya plusieurs fois dans les airs à une dizaine de mètres de hauteur de cette plage, où elle s'était allongée, pour que son corps se repose et que son imagination puisse se donner cours, mais...c'est toute autre chose qui est arrivée, le corps assommé avait aussi assommé l'imagination qui ne put se donner cours...et c'est, durant cette absence totale, de son corps et de son esprit, que le contrat a été ordonné contre elle, la dormeuse anonyme de la plage,  et des messagers de l'invisible (qui est également le très visible, celui ou celle dont on ne veut pas parler pour ne pas effaroucher les heures et les jours qui s'enfuiraient comme des canetons pourchassés) sont venus l'enlever avec des filins de soleil, ce sont eux qui, en cet instant, la font tournoyer une dernière fois...et puis, celle, dont la silhouette flottait, encore nette, n'est plus dans le lointain qu'une tache, un point...et c'est fini a présent, tout a disparu dans la profondeur du ciel, du meilleur bleu des azurs sereins. Il y avait sur la plage, une jeune femme endormie ...

xxx 

 

 

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