L'Indépendant 1978: Polémique linguistique

La publication début novembre 1978 dans L’Indépendant de Perpignan d’une chronique du Dr Emile Calvet, de Pollestres, sous le titre « Le　Français, langue merveilleuse» ouvrit une polémique sur le catalan et le français qui se prolongera durant plusieurs mois de novembre 1978 mars 1979. Fustigé par la plupat des intervenants qui y verront une atteinte à la catalanité, l'infortuné docteur ne sera défendu que par peu d’usagers d'un Courrier des Lecteurs en surchauffe. Une polémique en chair et en os, dont voici une recension (non exhaustive) des intervenants pour pousser à l'analyse quelque ancien militant aujourd'hui au vert, les orteils croisés sous son parasol. Si tant est que les collections de L'Indépendant soient prochainement digitalisées.

Bernat Casals (Els Valls Montferrer), 13 novembre 1978, Organització Socialista d’Alliberament Nacional (Nova Falç) (10 carrer Santa Madgalena Perpinyà, 14/11-  P. Bergés (13 bis rue Laganne 31　300 Toulouse), R. Boix, 14-11-78, 15 novembre 1978P Mateu (2 square Henri Matisse, 66　190 Collioure), 16 novembre 1978, Pere Alies (Pollestres), 16-11-78, Gabriel Legendre, masseur-kinésithérapeute (Villa Rosevraie, Alzine Rodone, 66　150 Arles-sur Tech) 18-11- 78, Jean Catala (36 rue Vallée du Rhône, 66140 Canet plage en Roussillon), 18-11-78, Pau Roure (après ole «　Merci Docteur　» de P. Fabre),18-11-78,  Mateu Amat, ex-prisonnier de guerre, Front Stalag 140 et Stalag XI A ex déporté politique à Matthausen, réponse à une lettre de P.Fabre, publiée le 18 novembre), Mme Ribeil (Perpignan), en réponse à Monsieur Fabre) ??,  Jean Rous (2 rue des Mimosas, Perpignan), 19 -11-1978,  Fernand  Villacèque, insituteur retraité (17 rue Pomarola, Perpignan), 20-11-78, Dr Emile Calvet (58 bis avenue du Général de Gaulle, Perpignan), 24-11-78, Un correspondant anonyme d’Argelès-sur-mer, 24-11-78 , Descossy (Castelnou), 2-12-78,et le 4-12-78,  Mme Saut, une catalane (Villelongue de la Salanque)　avant le 27, Pau Roure, 26-12-78,  F. Pau Roure (16, Rue pette la Réal 66　000 Perpignan) lettre à Mme Saut, 27-12-1978, Jean-Louis Prat (Elne), 28-12-1978, Roger Grau (36 bd 8mai 66　200  Elne), 29-12-78, Frederic Trias (HLM Avenue du Languedoc, appartement 119, 66　000 Perpinyà), 31-12-78. Pierre Gratacos,　? Pierre Ponsich,　?, Henri Deit (12 avenue du Languedoc, 66　330 Cabestany)　?, Doteur Emile Calvet (réponse à Pierre Ponsich),　?, Henri Ramoneda ex-conseiller national des clubs Jeune France, Association de Culture Catalane de Néfiach.Pau Roure (après réponse Roger Grau),　?, Bosch Marcel (24 rue André Salel, 92　260 Fontenay aux Roses) 12-01-1979, P.F.E.C., 25 -01- 1979, Pere Mateu (2 square Henri Matisse 66190 Cotlliure), 07-02-79, Marcel Leguiel, Directeur de l’Administration Centrale en retraite (44 boulevard Mercader, Perpigan), 08-02-79, Francesc Català (Vinçà), 25-03-79, Joan Rech...

               Tout le monde le sait, mais autant le rappeler, il n'y avait pas en 1978/79  de réseaux sociaux.  Mais l'intérêt de cette polémique n'est pas tant le nombre de gladiateurs de la plume  (infiniment peu sous pseudo) qui y sont intervenus que l'étalement et les relances d'un pugilat verbal. Un certain nombre sont toujours en vie. Les adresses données sont celles qui accompagnaient -parfois incomplètement- les lettres. Si pour d'aucuns (anticipons un peu), cette polémique ne témoigne que d'une séquence clochemerlesquie de la vie norcatalane, elle est la preuve pour d'autres qu'il n'est jamais idiot, laid ou immoral de se battre pour une langue que l'on agresse ou menace.

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