Fossa, La Sanch, Mantêtu , Latte

Quatre godets de culture

FOSSA

Pour celles et ceux que les emmêlements amoureux de l'histoire et de la littérature passionnent, on ne peut que conseiller la lecture du François de Fossa, première et deuxième époque, de la romancière Nicole Yrle, publié par les Editions Cap Béar. Une fine plume féminine explore le coeur et le destin d'un Perpignanais qui fut voyageur (malgré lui), militaire (malgré lui) et compositeur de musique et guitariste (vrai de vrai). Couronnement de sa vie sentimentale et amoureuse, son mariage avec une jeune strasbourgeoise qui le comblera avec trois enfants: Victor, Cécile et Laurent. François de Fossa (1775-1849) mourut à Paris. Il ignora bien sûr que grâce à lui et à sa correspondance avec sa soeur Thérèse Fossa Campagne, la maison "sise face à la fontaine na pincarda", du quartier saint, à Perpignan, en fait sa maison natale, ré-entendrait sa musique en ces années 2015/2016. Ce deuxième roman de Nicole Yrle se nourrit de la deuxième époque de la vie de François de Fossa , de son retour en France en 1813 à sa mort. Le titre en est "François de Fossa. Variations en Clair-Obscur"

LA SANCH

Si vous n'êtes pas du côté des ignorants, des amnésiques, des effaceurs de mémoire, vous accueillerez peut-être avec un certain intérêt la commémoration des "600 ans de la Sanch" -dont la parfaite et traditionnelle illustration mégapopulaire est la procession du vendredi-Saint dans les rues du centre-ville. Le voile sera levé très bientôt sur le sens et les contenus du programme de cette commémoration à l'occasion d'une prochaine conférence de presse qui sera donnée ce jeudi 6 octobre à 11 h. par Mme Josianne Cabanas, écrivaine, historienne, spécialiste de la Sanch et de saint Vincent-Ferrier dont elle préfaça, en 2010, aux Editions de la Merci un important recueil de"Sermons", traduits du catalan et présentés par Patrick Gifreu. Mme Cabanas est aujourd'hui une élue au Patrimoine de la Ville de Perpignan.  Précisons, d'autre part, que les Éditions de La Merci viennent de publier une pièce particulièrement rare, le "Sermon sur la Passion", prononcé à Toulouse le Vendredi-Saint 21 avril 1416, pièce exceptionnelle qui selon Patrick Gifreu son traducteur, préfacier et éditeur ne nous est parvenu qu'en un seul exemplaire et en occitan. 

MANTÊTU

Si vous n'avez jamais vu et donc lu Le MANTÊTU, vite partez à sa recherche, la Saison 4 commence. C'est un canard pas comme les autres. Qui réserve plein de bonne surprises, si vous acceptez enfin (c'est déjà son N° 26) de le parcourir "Par monts et par mots", car qui dit canard dit reportage, chronique, affaire, photo, dessin, titre, sous-titre et inter-titre -comme il se voit à Libé ou au Fig. A ceci près que le Mantêtupedia à les épaules bien plus larges et le syeux plus ouverts. Brides lâchées, on y traite une certaine affaire du "Trait d'Union", on y retrace l'"Histoire de Mantet" et que l'on y accepte une chronique du président de l'A.N.D.I.V. (littéralement: "Association Nationale Des Idiots de Villages"). Alors quoi...tu pars à sa recherche? Retiens-donc ceci: Le Mantêtu . "Je suis venu, j'ai vu, j'ai mantêtu (j'aime en têtu). Et que oui, la vie chevaleresque et la haute montagne, le grand espace pyrénéen, ça donne des ailes et muscle le jarret de esprit de la dérision, de l'autodérision, et du décalaminage neuronal. Ce canard hippomobile leste, espiègle et chaleureux  est produit et diffusé à partir de La Cavale- 66 360 Mantet. LE MANTÊTU, encore une blague. -Non, pas du tout... et vous comprendrez après avoir repéré L'OURS et ses habitués.

LATTE

Michel Latte est un artiste plasticien bien connu dans notre région et l'un de ceux qui par ses interventions, installations et événements a rendu les meilleurs services à la connaissance de nombreux de nos sites architecturaux ou paysagers. Artiste à la fois en marge et au coeur, en marge de ce qu'il y a -aurait- lieu de faire pour bénéficier de l'onction médiatique la plus affirmée, mais au coeur de la dimension spirituelle de l'art qui se passe de génuflexions et de flagellation. Cette dimension qui est faite d'émois face au mystère, au mystère des beautés du monde et de celles que l'on sait porter en soi mais qui est tellement difficile sinon périlleux d'amener à l'éclosion. Michel Latte n'est pas loin s'en faut un boulimique de l'expo. Mais, il ne tourne pas le dos à une opportunité qui se présente à lui et lui permet dans une confrontation de son travail avec le public de mieux se comprendre et s'affiner. CE fut le cas, il y a quelques mois, au palais des Rois de Majorque. Michel Latte dispose aujourd'hui d'un site, il ne faut pas manquer d'y cliquer pour y goûter la diversité de son oeuvre et tout particulièrement en 13 vues l'originalité et la force d'un événement que notre peintre rivesaltais, retraité de la "finish" École des Beaux-Arts de Perpignan, a réalisé les 4 et 5 juin à Marcevol (territoire d'Arboussols), lieu qui lui est cher pour bien des raisons. Cet événement s'appelait "LUNTGTA/les chevaux du vent" et a été traversé par des souffles tibétains, ainsi qu'en témoigne la réalisation de Patrick Noël.  Mais Michel Latte n'est pas seulement un rendez-vous informatique (http://michel-latte.com/news) mais aussi un rendez-vous en galerie à partir du vendredi 14 octobre 2016 à LICENCE III, l'Atelier-Galerie du plasticien jardinier Philippe Jaminet, place de Belgique à Perpignan. Il  y convie à un "accrochage singulier". Dont acte!

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