Gerbe d'étincelles

La porte était entrouverte, le soleil est entré et sans rien dire s'est allongé sur le carrelage, comme quelqu'un de harassé qui venait enfin de trouver un lieu tranquille.

C'est vrai un tel s'autoflagelle à cause de quelque péché folklorique, mais tel autre n'y voit qu'esprit, intelligence et beauté. Connaissez vous les lignes laissées sur la sardane et la coble par l'écrivain Ludovic Janvier (qui nous a quittés le 20 janvier à l'âge de 83 ans) dans son livre "Confession d'un bâtard du siècle" (Arthème Fayard 2012)? Sinon, allez-y voir ami.e.s vigatanophiles, le plaisir vous y attend?

Qui sur place tourne en rond très longtemps finit par creuser un puits.

Dites à Jean-Marie que grappillonner en pays non barbare ce n'est pas voler!

La vie courante a des scènes pittoresques dont la description desquelles mon espièglerie dresse barricade.

Bien peu de gens de nos jours recueillent du petit bois comme s'ils le pensaient inapte à la gerbe d'étincelles.

Ne me demandez pas où j'en suis, ou alors entendez encore quelques instants, je débrouille et la tâche n'est ni aisée ni bien-payée.

Certes, souvent je déraille, mais n'en concluez pas pour autant que c'est à chaque fois de ma faute.

Frère de la caille, mais pas perdreau, épris de l'humide, il se plaisait dans la proximité herbeuse des étangs.

Vient ce temps, où il ne fait guère bon être châtaigne ou champignon, où l'homme t'arrache et te grille!

Shirley Jaffe, Georges Balandier. Deux disparus de la semaine qui font écho en moi. Une pointe de tristesse. Je pense au regard doux des deux, le peintre (93 ans) et l'anthropologue (95 ans), et à leur compréhension tolérante du monde.

Il avait entendu dire -non ce n'était pas dans un colloque du Collège de France- qu'il y avait deux dynasties de Gaulois, l'une descendant d'Astérix d'Uderzo et Goscinny, et l'autre de Bombyx du Mûrier. Mais, il n'avait jamais cherché à le vérifier se défiant de tout grimoire à prétention historisante.

Les Unes des journaux et magazines people sont les équivalents des balcons parisiens de la voirie haussmanienne: "Je m'y montre".

Comment aurait-il pu imaginer qu'ils n'étaient pas tous venus pour lui? Il prit donc la parole devant une salle archicomble. Au premier effet Larsen, son enthousiasme tomba et, comme mu par un ressort collectif, toute l'assistance bondit dehors.

On lui demanda d'élever le ton, il répliqua que son timbre de voix le lui... interdisait. Il poursuivit donc par défaut son exposé à voix basse devant ses auditeurs qui, tous et toutes, avaient la tête baissée.

  Pourquoi trépigner si tu ne t'exprimes pas bien? Tu crois peut-être que ton interlocuteur veut t'écouter au décibel de sens près, alors que ce qui, pour lui ou elle ou eux, compte c'est seulement de te laisser accroire qu'il t'a ou t'ont compris. Alors, ne perd ni ton temps ni ta sérénité à affiner les canons de ton expression, tire!

 Les détrousseurs d'histoires sont les pires chenapans de notre contemporanéité bobo.

Surtout n'ébruitez pas sans amplis vos secrets.

Un livre creux peut quelquefois être rempli par un lecteur généreux et de bonne volonté.

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