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Met Barran
10 octobre 2016

Jeanne d'Arc et Jean d'Encre

Il aurait bien aimé, comme son ami Le Nostalgos, regarder en arrière pour se distraire une fois par semaine de la purée de pois de son quotidien mais voilà les trois ou quatre fois qu'il s'y était essayé il avait vomi tripes et boyaux, qu'il l'ait fait en marchant, assis ou allongé dans son lit. D'où un principe de méfiance que lui avait inoculé l'expérience: regarder devant soi, tête basse s'il le fallait mais haut-le-coeur.

De trop tirer la queue de ses récits noirs, ses mains étaient toutes écorchées.

Amuser? Non. Dégourdir mes doigts, certainement.

Sur son bureau désordonné, il cherchait un Cd de maestros du Flamenco, mais voici qu'un visage retient son attention, c'est celui de Mikhaïl Boulgakov (1891-1938), qui le fixe depuis la couverture d'un livre (abandonné, oublié, mal rangé): "Récits d'un jeune médecin". Il saisit le livre, discret ouvrage des Éditions l'Age d'Homme (Lausanne, 1984), le feuilleta et vit son désir de CD s'éloigner, et qu'il allait préférer (retrouvailles?) la Russie à l'Andalousie, il lut"...Or, derrière les carreaux, il se passait quelque chose que je n'avais encore jamais vu: il n'y avait plus ni ciel ni terre. ça tournait, tourbillonnait, tout blanc, en tous sens, de tous côtés, comme si un diable s'amusait avec de la farine."  Ce n'était là qu'un échantillon, et s'empressa de lire (Relire, non? il ne se souvenait pas. Mais alors que faisait le livre parmi le fatras de son bureau?). "Pour qui ignore ce qu'est un voyage à travers les chemins de campagne les plus reculés, il est inutile d'en entendre le récit: de toute façon, il ne comprendrait pas. Quant à celui qui sait de quoi il s'agit, je ne tiens pas à le lui rappeler." C'est sur ce paragraphe que s'ouvre le livre de Mikhaïl Boulgakov, du moins le premier  ("La serviette brodée d'un coq") des six récits qui le composent, traduits du russe par Hélène Gilbert. Un traîneau d'émotions vraies. Ce n'est qu'après la lecture  de ces "Récits d'un jeune médecin" qu'il écouta interprété par un bouleversant Pepe Pinto (1903-1969) le "Menos faltarle a mi madre" qui est le "Toito te lo consiento" du grand poète Rafael de Léon (1908-1982).

Le son peut écraser l'image. L'inverse est plus improbable.

L'ânerie. L'âne oui rit aussi. Vous grattez bien les cordes de votre guitare et le fond de votre gorge... Alors, on rit à deux de cette ânerie?

Que tristes sont nos démissions! Comme si le mot "dénigrement" n'était pas suffisamment beau! On lui a préféré, sans résistance d' aucune Jeanne d'Arc ni  d'aucun Jean d'Encre, celui de "bashing".

Entendu (et ce n'était pas de la bouche d'un plébéien de province): "Plutôt me pendre que me fendre d'un remerciement!" Cette résolution ne peut que glacer des milliers de colonnes vertébrales bien faites.

Si ça signifie, c'est bien, si ça ne signifie pas, aussi.

L'homme, dirais-je, cet insatiable avaleur de couleuvres des préludes électoraux!

Le seul signe de ponctuation dont on peut oser affubler l'avenir est le point d'interrogation.

Ah! L'Histoire! L'Histoire! Alors, tout ce que l'on nous raconte pourrait ne pas être Le Vrai vrai?

Ce n'est que grâce à un agent de sécurité que j'ai pu me glisser dans une salle de classe moyenne, mais en lui ayant promis main sur le coeur  et petit billet dans la main de me réjouir d'un strapontin... un tout petit strapontin ...près de la sortie... de secours.

Même dans les déserts l'escogriffe humain peut vous mener en bateau.

Ce pâté de maisons, on ne le mange pas, on le contourne. Avis aux derniers arrivés dans le quartier. 

Il y a ceux qui s'y voient et ceux qui ne s'y verront plus, ainsi l'ordonne le manège de la galerie des glaces républicaine.

L'été parti, l'hétérogène est ma patrie.

xxx

 

 

 

 

 

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