Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Met Barran
2 décembre 2016

Voir l'ÓS en photos à Prats de Mollo

Qui ne connaît Prats- de- Mollo et l'une de ses traditions identaires (partagée au demeurant avec deux autres localités du Vallespir), à savoir  Fête de L'Ours, survivance de l'ancien cycle folklorique carnavalesque. Non, cela ne nous rajeunit pas, mais pourquoi ne pas nous rappeler, conserver et entretenir des échantillons de ce qui fut le mode de vie passé et qui s'est trimballé jusqu'à nous comme "survivance singulière" par la volonté des générations et comme "attrait touristique local" mobilisant intérêts économiques, patrimoniaux et culturels. Mais laissons la Fête de l'Ours aux siens et à sa saison, pour simplement signaler la manifestation qui se prépare autour d'elle. Une manifestation qui s'inscrit à la fois dans l'histoire, celle d'un pays (Vallespir), de sa culture (catalane), de ses fêtes traditionnelles d'une science (ethnographie/ethnologie), d'un métier (le journalisme), d'une pratique (la photographie), Il s'agit d'"Una mirada sobre l'Ós" ("Un regard sur l'Ours)". Tout regard singulier mérite l'attention et chacun, du chercheur spécialisé au simple curieux, y gagne et ne peut que se réjouir de l'événement annoncé. Ce regard, comme le titre le suggère déjà est un regard photographique, plus exactement le regard d'un photographe professionnel, doublement photographe, puisqu'ayant travaillé parallèlement pour la presse. Son nom, bien connu dans le département, son département d'opérations, est JEAN RIBIERE (1922-1999), il eut longtemps son adresse place Rigaud, à Perpignan. Jean Ribière était  journaliste et correspondant de titres étrangers. Disons photojournaliste -en son temps le qualificatif de photo-reporter n'avait pas encore fait sa percée médiatique- et donc chasseur d'images du quotidien, de l'événementiel, de ce fait appelé (par sa propre curiosité ou par une commande) à couvrir tel ou tel rendez-vous de la vie locale. Ainsi, cette Fête de l'Ours, à Prats-de-Mollo. RIBIERE a contribué par ses appareils, ses focales, ses déclics et son talent à l'inscrire dans notre patrimoine photographique, ici plus particulièrement centré sur les vieilles traditions -perpétuées ou réoxygnées. Jean Ribière ne fut certes pas le premier à "cadrer" l'Ours (l'ours fantoche s'entend) et à tente d'une restituer en images la fête, sinon le rite précis. Mais tout l'intérêt réside dans le corpus rassemblé par sa fille Hélène Tabès Ribière -depuis déjà longtemps attaché à la promotion de l'oeuvre de son père-  et qui ne compte pas moins de 36 photos, datées principalement de 1952, corpus autorisant une monographique "mirada sobre l'ós" et permettant aux visiteurs une plongée dans la fête il y a plus d'un demi-siècle. Mais que l'on ne s'y méprenne pas le regard de Ribière est celui d'abord d'un photographe d'art et non d'un ethnologue, mais qui nous laisse des documents, des objets visuels utiles à l'analyse et à la compréhension, sinon au simple rêve et à la nostalgie  Et, peut-être aussi, à une meilleure appréciation pour la reconnaissance de la Fête de l'Ours au patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO, une institution qui vient de se montrer ô combien bonne à l'égard de "la rumba catalana".

L'exposition "Una mirada sobre l'Ós" sera inaugurée le 9 décembre et demeurera en place jusqu'au 10 mars 2017 (incluant ainsi la prochaine Festa de l'Os). Présentée par l'Association "Costumari de Catalunya Nord", elle se tiendra au Cinéma Nouveau Palace (15, rue du Faubourg). 

Publicité
Publicité
Commentaires
Met Barran
Publicité
Archives
Publicité