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Met Barran
13 janvier 2017

Bicentenaire Pep Ventura

Il est un Bicentenaire qui ne devrait laisser indifférent aucun amateur de cobla et de  sardane. C'est celui de la naissance le 2 février 1817 de...(je sais vous vous êtes imbattable et vous avez déjà trouvé) Pep Ventura. Plus précisément ainsi qu'il se trouve mentionné dans la "Gran Encyclopedia Catalana": Josep Maria Ventura i Casas. Il naquit -fils d'un père catalan affecté militairement- en Andalousie, à Alcalà la Real, dans la province de Jaén, mais vivra presque la totalité de sa vie en Ampourdan, et mourra à Figuères en 1875 à l'âge de 58 ans. Sans chercher à chagriner personne (la sardane étant la plus conviviale des musiques et des danses), par ce monsieur et instrumentiste maître de la tenora et de la sardane, cette dernière aurait un petit air andalou, sinon une anche bétique. Pep Ventura, de Figuères n'était pas inconnu au nord des Pyrénées, à Céret ou Perpignan. En particulier dans les milieux de musiciens et de fabriquants d'instruments de musique, dont le pays n'était pas avare et du fait que toute frontière invite à la traverser, c'est ainsi que vont et viennent les hommes, les idées et les inventions et innovations. Ce Bicentenaire Pep Ventura -s'il ne rajeunit personne, peut cependant rafraîchir la mémoire populaire ou de vieux documents d'archives. Qui, dans le microcosme des joglars du XX° siècle pourrait rester indifférent au nom de Pep Ventura, de la cobla Pep, de l'Antigua Pep, des Peps de Figuères... Certes, il y a eu Pep Ventura et ses héritiers et successeurs? Mais est-il si loin et oublié l'image d'un Gustave Violet et d'un Déodat de Séverac, côte -à côte", écoutant justement els "Peps de Figuères" .  Cette cobla même (contemporaine de la cérétane Manyach Mattes)  qui se fera entendre à Perpignan, à diverses reprises, qui montera jusqu'à Paris pour s'y faire applaudir par des oreilles qui la découvraient pour la première fois. Pep Ventura à Perpignan, le nom devait y être assez familier. Une ville frontière de garnison militaire avec une foule de musiciens et de connaisseurs de musique pas exclusivement régimentaire. Cette ville, où se rendra le musicien figuerenc, et s'entretiendra  avec Andreu Toron ou Toront ou encore- c'est ainsi que le signale la G.E.C. - Andreu Turon i Vaquer, né à Camélas le 24 février 1815 et mort à Perpignan 9 novembre 1886, àl'âge de 71 ans. Toron, un grand luthier du Roussillon, artisan et joglar -le "tanor" était son instrument et il en était virtuose. Ce "tanor" ou "tenora" (il arrive parfois que la forme d'un mot se modifie et que son sexe change de genre), qu'il cherchait à perfectionner et dont les innovations déjà apportées avaient attiré la curiosité de l'auteur compositeur et interprète auquel nous devons la sardane dite longue, celle qui se danse encore aujourd'hui..  Le GEC le dit explicitement "Creà el model de tenora, ja força semblant a l’actual, que presentà el 1849 a Perpinyà, amb els perfeccionaments tècnics que havien assolit altres instruments de vent. Pep Ventura la imposà com a instrument propi de la cobla." On doit à l'ethnomusicologue Henri Francès et à son ouvrage "Andreu Toron i la Tenora" (édition bilingue) d'avoir montré, il y a trente ans, ce que l'histoire de la tenora,  l'évolution de la cobla et de la sardane doivent au luthier perpignanais rentré au milieu du XIX° siècle (en 1849, année du décès de François de Fossa) dans l'histoire de la musique populaire, un homme de musique dont le Centenaire de la mort fut brillamment célébré en 1986 par la Fédération Sardaniste du Roussillon. 

xxx

 

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