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Met Barran
16 août 2017

Loste, Calder, Stone, Mackintosh et d'autres

Perpignan

Le peintre Patrick LOSTE, dit le Bien Aimé, confirme sa cote d'amour en son propre pays. Comme me dit le vent qui m'attend sur le seuil de la porte et veut rentrer, ce n'est que bonne justice. En effet: Une belle entrée dans les collections du Rigaud de Perpignan, et cela, mes chers petits chéris de la brosse et du pinceau, de la toile ou du papier, de la gloire ou de la déconfiture, l'année précisément de la résurrection et d'un bond de croissance du musée de l'Ange, pardon de la rue qu'il protège, et de l'emploi estival de deux solides hallebardiers: Rigaud Hyacinthe, le portraitiste méticuleux soi-même et l'aventurier chevauchant les siècles, Picasso, fort en gueules cassées plus qu'en jolis minois botoxés. Bonne pioche, bonne garde! Dormez tranquilles!

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Rodez-Perpignan (Paris ou/et Berlin)

Existe-t-il un point commun entre Alexandre CALDER (1898-1976), dont une partie de l'oeuvre est présentée cet été au Musée Soulages de RODEZ et...Perpignan, qui reste, vous l'aurez compris, le centre dalien1 de l'univers? Bien évidemment. Et ce n'est pas la peine de retourner les archives comme on retournerait la terre avant des nouvelles semailles pour en trouver un. Perpignan, ou plutôt le collège Saint-Exupéry par le biais on ne peut plus légal du 1% artistique appliqué à une construction scolaire s'était vu décorer d'un Calder en hommage au pilote et grand écrivain. C'était en 1967, avec un stabile (décoiffant pour un artiste dont on louait alors les mobiles), une statue dite "Les Ailes Brisées". De point commun, entre CALDER et PERPIGNAN, on peut sans doute en trouver d'autres, il suffit de se faire Apprenti des Connexions Tirées par les Cheveux. Ainsi, ce CALDER montré en terre aveyronnaise ou roussillonnaise, nous rappelle un grand photographe, ami de Walter Benjamin (1892-1940), oui c'est ça... SASHA STONE (1895-1940) mort à Perpignan (on est plus célèbre dans une ville quand on y voit le jour que quand nos yeux s'y ferment.) Non, nous ne délirons pas au point d'affirmer que le sculpteur et le photographe se sont rencontrés au pied du Castillet, place de catalogne ou sur le parvis (retour à Dalí) de la gare. Non, ce qui est certain, c'est que l'américain Calder et Sasha Stone, de son d'état-civil, Alexksander Steinsapir, d'origine russe et de nationalité américaine (il avait été pilote pendant la grande Guerre), se sont rencontrés, plusieurs fois. Deux au moins, conseille la prudence. La première à Paris. Calder a déjà séjourné dans la capitale française en 1926, et y revient en 1928 l'année de sa premlière et importante exposition individuelle new-yorkaise. Un de ses biographes écrit: "he took a ground-floor studio flat at 7 rue Cels in Paris.(...) His first-man show in Paris occured in january 1929 at the Gallerie Billiet-Pierre Vorms (...). C'est l'année du "Berlin Alexanderplatz" d'Alfred Döblin. Au centre de l'exposition...le Circus, sa passion du moment -véritable work in progress juvénile, poétique et ludique, tout en bois et fil-de-fer. Commencé en 1926 et parachevé en 1931. C'est à l'occasion d'une visite qu'il fait à Paris, que le photographe Sasha Stone, alors installé à Berlin, fait sa connaissance. Stone travaille avec succès avec des architectes, des graphistes, des créateurs comme le metteur en scène Erwin Piscator, il est réputé particulièrement pour ses photo-montages et, en 1928, il en a réalisé un, demeuré célèbre, pour la couverture d'un livre également fameux de Walter Benjamin "Einsbahnstrasse" (Voie sans issue). Ce n'est donc pas n'importe qui découvre le travail de Calder, et ce travail l'intéresse. Calder lui-même le dit à son biographe:"In the spring of 1929, a photographer named Sasha Stone came to the rue Cels to see my circus. He lived in Berlin and proposed that I go there..." (in "Calder's Circus, Joan Lipman, E.P. Dutten, New York, 1972). Calder se rendra effectivement à Berlin où Stone lui ouvrit les portes de la galerie Neumann-Nierendorf. Stone l'aurait aidé à monter l'exposition et l'aurait agrémentée de photos de travaux de Calder. L'exposition aura lieu en 1929 également...Mais elle débuta sur un bide (comme disent les gens de théâtre), dont on peut donner une explication surréaliste, le vernissage ayant été prévu le Ier avril, aucun des invités ne voulut croire au sérieux de l'annonce et s'abstint de se rendre au rendez-vous. Mais ce gag involontaire m'empêchera pas la presse berlinoise et le public d'avant-garde de la capitale de la Répubique de Weimar d'apprécier le monde agité et instable, fait de fils de fer, de bouts de bois et de noeuds de rêve du grand Calder. (On peut aujourd'hui continuer à s'en régaler via internet).

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Port-Vendres (Glashow & Golfe du Lion)

Difficile en notre côte méditerranéenne (où nous nous sommes tant aimés et continueront jusqu'à la dernier écume de la vague qui se retire) de trouver une station -avant l'on disait moins prosaïquement port ou plage-qui n'offre pas une guirlande d'expositions à tous vents; ce qui, sous notre plume, bien entendu, ne signifie pas à tout va. De Le Barcarès à Cerbère, sans oublier le vrai des vrais de nos ports, le nom vous en monte aux lèvres... et oui...c'est Port-Vendres. Certes, le Lion du Golfe n'y rugit pas, mais il y est présent. Le Dôme est sa résidence. De plus en plus recherchée depuis sa restauration. Le Dôme: un plutôt joli nom pour une son architecture et sa galerie. Nul doute que l'Ecossais Charles Rennie Mackintosh (1868-1928), s'il vivait de nos jours, se presserait auprès du maire et son/sa délégué.e à la culture pour pouvoir y exhiber ses toutes fraîches aquarelles de la Côte Vermeille. Mais, tournez la clepsydre d'un côté comme de l'autre, nous ne sommes plus dans les années 1925/1926. Les affiches sont autres. Si l'eau, l'huile et le pastel demeurent, l'acrylique ou la palette graphique n'empêche ont fait des pas de géants pour retenir dans leurs filets guidés par des mains sûres et délicates objets du réel ou du rêve, qui ne sont pas tous des poissons d'avril. Ainsi ce tout proche 7 août vont accrocher leurs compositions sur les cimaises du Dôme, vont habiter ses espaces, vont jouer avec ses sombres et ses lumières et les regards des visiteurs, un quatuor de plasticiens. Réunissant Ch. Bataille A. Cambis, B. Gout, C. Picard -ainsi nous l'annonce l'affiche-invit. Ce ne sont pas des inconnus mais quatre valeurs établies dans notre paysage régional, et au-delà des fausses barrières montagneuses, des styles et des générations. L'exposition sera vernie (comme il se doit, ou presque) le 9 août à 18 h 30, Il fait toujours bon à Port-Vendres du côté de la place de l'Obélisque. L'exposition se prolongera jusqu'au 20 août. Vous êtes prévenus, sachez faire votre marché, et choisissez selon vos goûts.

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Mot

Une vingtaine d'artistes qui entendent garder l'anonymat jusqu'à leur entrée au Musée du Louvre, au Prado, à la Tate Gallery ou pour les plus chanceux à la Grotte de Lourdes se sont réunis pour en finir une fois pour toutes avec la modernité moderne et lancent un vibrant appel à rejoindre le mouvement de L'ARRIERE DES AVANT-GARDES. Ce que je fais, pour ma part, sur le champ.

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1. Je suis parmi celles et ceux de la secte des sottes gens qui ne comprennent pas que l'on dise dalinien plutôt que  dalien.

 

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