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Met Barran
25 mars 2018

Hannibal a montré sa Licorne à Pézilla la Rivière

Durant toute une après-midi de 15 h à 19 h, l'espace littérature enfantine de la Médiathèque Ramon Llull de Pézilla- la- Rivière a été habitée (habitée, oui pas hantée) par des poètes. Des poètes et des amis de la poésie, venus de différents lieux du département et même d'outre-Corbières. Une belle rencontre dont le pivot était "La Licorne d'Hannibal" et les "Cabochards de l'If" qui en sont les cochers au pas, au trot, au galop. Il y a un petit moment qu'ils n'étaient pas sortis et ne s'étaient pas montrés en terre inconnue. Pézilla les a adoptés, ils en sont ravis. L'après-midi fut fraternelle, paritaire, chaleureuse et plutôt... gaie. Réglée par un minimum d'ordonnancement pour un bon déroulement de ce qui n'était pas un spectacle produit et tourné dans la région, dont la cité du Ribéral aurait été une étape. Plus simple, plus direct un "sitting poétique". Chacun et chacune y allant des élans de son coeur et des facettes de son talent (diseur, conteur, parodieur, imitateur, gratteur, chanteur). Et preuve que tout allait pour le mieux, le tout applaudissait la partie. Cette partie qui  faisait mouche avec son démontage gestuel de la statue "Le Penseur" de Rodin. Cette partie qui rappelait avec des chansons du regretté Pierre Louki à fort quota libertaire. Cette partie interprétant "Le Petit cheval" de Brassens à la manière d'un conte. Cette partie -une toute jeune fille-nous offrant sans une hésitation de syllabe "L'Albatros" de Baudelaire...Sans doute,  sans doute... y avait-il des références comme incontournables, des textes de totems patrimoniaux (Victor Hugo, René Char) mais également bonne provision de textes personnels dont, par exemple, ceux d'Alain Surre duquel un poème, "Calligrapie nocturne", figure en bonne place dans la dernière livraison du magazine transfrontalier "Culturae".... Textes, des uns et des unes mais aussi d'autres (une lettre d'exil fut lue en castillan, une chanson fut lue en catalan) hélés par nos fantasmes ou germés de la pluie sur un quotidien revêche. Textes trempés dans l'eau vive de nos désirs et de nos sentiments, et peut-être dans le vin de nos incompréhensions et de nos colères. Côté jardin et du chant du coq. Côté cour et du chant du cygne. C'est ainsi, bec et plumage, érotique, mystique ou politique que se compose et se déploie tout... "Agenda en libertés"... en un pays humaniste dont la mémoire ne flanche ni sur le besoin de la dérision ni sur le sens d'une larme -ou d'un silence. "Chacun sa liberté/ sourit l"épouvantail en abritant un corbeau de l'orage" (Simone Salgas). Mais à "La Licorne d'Hannibal", ce qui fait lien entre tous: c'est une fidélité à l'imagination et à l'humour, c'est l'écot versé à un carrefour de création vivante, sous la forme de récits ou poèmes, de photographies ou de dessins... Ou de la générosité d'accueil la Médiathèque Ramon Llull, du sourire et de la prévenance de celle que nous appellerons Manon. On comprend le bonheur de l'écrivain Michel Gorsse et du peintre  Gilbert Desclaux, les "historiques" de "La Licorne d'Hannibal" devant la réussite de ce samedi 24 mars...

Paul-Marie De La Comparse

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