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Met Barran
4 février 2019

Vous verrez, on se rattrapera

Il a un pied vinyater et l'autre puntejaire, et il rêve enfin de voir composées, en cette année où sa ville est capitale européenne du vin et capitale de la sardane, et bien trois sardanes, la sardane des vignes, la sardane des vignerons, la sardane des vins, et toutes trois revesses. Ah! comme j'aurais plaisir à les compter et sautiller avec, bras en ogives fraternelles, yeux légèrement mouillés sur la place de l'Europe et la place de la Sardane... Je rêve, il n'y a aucun doute.

Pataqués mémoriel, la tête reposant sur un poing comme pour imiter une grandeur patrimoniale des arts et lettres, déboulent dans ma conscience les quatre fils Aymon, Niels Olgerson, Paul et Virginie, Ausias March, Gaspard de la Nuit, Jean de La Varende et Kropotkine.

En attendant le choc des titans, à ma droite Maillol, à ma gauche Rodin, deux vrais bûcherons de la sculpture, ce sera cet été et sans doute à guichets fermés, le Musée de Rigaud de la "native" cité de ce dernier invite à apprécier un artiste qui n'avait aucunement besoin de se voir accolé la référence de peintre de "La Retirada" pour se faire remarquer. Et d'ailleurs, ce même musée qui, naguère, ne s'ouvrait pas rue du (maréchal) Mailly, mais rue de l'Ange, l'avait déjà rappelé au souvenir des Perpignanais et des amateurs d'art. Certes Clavé n'est né ni homme ni peintre à Perpignan, mais l'attachement que lui porte la ville est légitime et noble et ruisselle sur deux familles, F. Muchir et M. Vivés qui, voici quatre-vingts ans, les premières offrirent hospitalité et soutien, après l'avoir tiré d'un camp d'internement.  Mais ne nous arrêtons pas à ce sentimentalisme, à des paroles obligées de devoir de mémoire, Antoni Clavé a été et demeure un sacré grand peintre, novateur, humaniste et européen. Il serait déraisonnable ne pas faire une visite à la belle exposition qui lui est consacrée. Certes on peut regretter que le souvenir de Carles Fontséré n'y ait pas été davantage surligné.

«Loin de la patrie matérielle qui est la terre, nous vivons installés dans une patrie spirituelle qui est la langue». Paroles prononcées par l'intellectuel catalan Antoni Rovira i Virgili aux Jeux floraux de Montpellier, en 1946. Président du Parlement de Catalogne en exil durant le franquisme, décédé à Perpignan le 5 décembre 1849, à l'âge de 67 ans.

J'ai loupé la "coca" et le "tortell" de Noël, les gâteaux des Rois, les crèpes de la Chandeleur...Alors, je vous donne, rendez-vous, pour l'omelette et la "bunyeta" et la "mona" de Pâques. (Elles reviennent quand, cette année?). Vous verrez, on se rattrapera.

La beauté se refuse aux obséquieux. Et aux pleurnicheurs.

xxx

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Met Barran
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