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Met Barran
24 juin 2019

Del Moral, MAuréso, Gifreu

DEL MORAL et...les Ateliers d'Artistes

-Canet- Galerie des Hospices, en partenariat avec la  Fondation Fenosa (El Vendrell, Catalogne). Du 28-6 au 29 -9 2019

Univers Apel.les Fenosa (1899-1988). Sculpture, peinture, dessin. Catalan de l'Ecole de Paris, auteur d'une grande oeuvre internationale. Il n'est pas inutile de rappeler qu'il est l'auteur du "Monumenta aux martyrs d'Oradour sur Glane", sculpture en terre, fondue en bronze par Rudier. Installée, depuis 1995, à Oradour on peut lire sur son socle cette phrase "Ici des hommes firent à leur mère et à toutes les femmes la plus grave injure. Ils n'épargnèrent pas les enfants". Elle est du poète Paul Eluard

Ateliers d'artistes par Jean-Marie del Moral (1952). Photographie.

Photographe qui ne se revendique pas artiste, J.-M Del Moral a toujours travaillé l'objectif braqué sur des artistes. De Joan Miró à Miquel Barceló, suivi dans ses ateliers et ses voyages. Il travaille sur le concept de "l'atelier d'artistes comme lieu mental". Atelier qui est une sorte d'"autoportait" par lequel le peintre ou le sculpteur se révèle. Chez lui aucun parti-pris de notoriété, photographiant des stars (Motherwell, Soulages) aussi bien que des "invisibles", des encore anonymes...A sa manière, il écrit des pages et des chapitres de l'histoire contemporaine. Il catalogue esthétiquement et sentimentalement la marche du temps. C'est un précieux contributeur à notre patrimoine graphique, culturel et anthropologique.  Qu'est-ce qu'il y a dans une noix? chantait Ch. Trenet. Jean-Marie Del Moral, lui, nous entraîne et nous offre des ateliers d'artistes- ce sont ses chants.  Sachons tout de même à leur découverte que la lumière avec laquelle il les éclaire a quelques accointances avec la...sorcellerie.  

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La Casa CARRERE reçoit...MAURESO

Joseph MAURESO est sans doute le plasticien le plus créatif et actif de ces dix dernières années dans les Pyrénées-Orientales, quoi que s'autorisant de temps à autre un saut dans les Pyrénées-Atlantiques ou filant jusqu'à Paris. Artiste remarqué, il l'est autant par la nature et les spécificités de son travai pictural que par la manière dont il le donne à voir, le  contextualisant et recontextualisant, agissant sur son organisation comme pour l'obliger à dire et à prouver que ce qui est vu dans tel lieu est au-delà ou en deçà de ce qui sera vu dans un autre lieu et nous prévient, en quelque sorte, de ne pas emballer trop rapidement notre regard sur l'oeuvre, sur l'architecture de l'exposition. Bref, MAURESO c'est à chaque coup un événement. Il aura lieu cette fois-ci à la Casa CARRERE à Bages (66670) où il présentera toute cette saison estivale ses "Dernières peintures" et "échanges hybrides". Le vernissage est prévu le samedi 13 juillet à 18 h 30. 

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GIFREU et La Dispute de l'ANE"

                     Notre coin de terre a fini par s'apeevoir qu'une des plus originales aventures éditoriales y avait poussé, s'y était épanouie et avait attiré l'attention de lecteurs du monde...entier.  L'originalité: mettre à la disposition de publics français et francophone quelque oeuvres marquantes du patrimoine médieval catalan philosophique, religieux et moral. Capitaine de cette aventure, en solitaire: Patrick Gifreu. Perpignanais, lettré, traducteur, poète et essayste. A son actif, à l'enseigne des "éditions De La Merci", un catalogue très étoffé, avec des oeuvres de Lulle, Eiximenis, Arnaud de Villeneuve, Vincent Ferrier... (que du dessus du panier de la pensée et de l'action -dirait le marketing vulgaire). Il était temps que les cardinaux de la reconnaissance locale l'honorent pour tels bons et loyaux services à l'intelligence et à la mémoire. Juste récompense pour les "éditions De La Merci" que ce prix "Méditerranée Roussillon" (peut-être méritait-il mieux que la circonscription "roussillon"), et meilleure visibilité pour Patrick Gifreu que nombre de maîtres des universités avaient déjà salué et louangé.  Les "éditions De La Merci" ne baissent ni bras ni ne rétrécissent leur horizon.

                    Cette année 2019 sera marquée par la publication de "La dispute de l'âne", oeuvre majeure de Anselme Tourmède. De son nom catalanAnselm Turmeda (Palma 1355-Tunis- 1423). Le texte écrit en catalan à Tunis 1417- L'original fut publié en catalan à Barcelone en 1519. N'en a survécu qu'un fragment. Il ne sera connu dans sa totalité que par une traduction française datant de 1544, à Lyon. Patrick Gifreu, que le monde des idées et des études n'a pas abandonné, la retraduit de l'ancien français. Un ouvrage satirique, plaisant à lire et stimulant pour le raisonnement. Il pose la question de la supériorité de l'homme sur les animaux (la question n'est certes pas archaïque) et oppose dans une disputatio, un moine et un âne. (Nous les ânes nous les aimons comme celui de LUCIEN). Chacun y va de son bagout pour défendre sa position. Qui, au final, d'un échange où comme dans un débat politique on ne se fait guère de cadeaux, qui l'emportera? Il n'y a plus de suspense mais ne vous dispensez pas de lire le livre. Donc,  c'est le moine qui sort vainqueur de la joute. Mais de nos jours où l'animal est reconnu comme un "être vivant doué de sensibilité" (Code Civil), Anselme Tourmède aurait sans doute équipé l'âne d'une nouvelle batterie d'arguments contre le moine.

                   La présente édition de  "La dispute de l'âne"  bénéficie d'une lumineuse présentation due à l'éminent philologue catalan et spécialiste du XV° siècle, le professeur Rafael ALEMANY FERRER de l'Université d'Alicante.

               On doit à "De la Merci",  une précédente très courageuse édition de  "pourquoi j'ai embrassé l'islam" (cf. La tuhfa) par Anselme Tourmède/ Abdallah at-Tarjuman al-Mayurqui.

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