Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Met Barran
11 mars 2008

DU NOUVEAU SUR LE MAITRE DE PERPIGNAN

De Fossa ? Un compositeur enfin sorti de l’ombre et qui trouve une place de plus en plus digne dans l’histoire de la musique classique Musique de chambre et musique pour… guitare ! Il vécut, écrivit et travailla dans la première moitié du XIX siècle. Précurseur de la musique romantique. Né Perpignan en 1775, il vécut en Catalogne et en Espagne –comme émigré-, au Mexique puis, à nouveau, en Espagne et, au lendemain de la retirada de Joseph Ier, en France. Il mourut à Paris en 1849.

C’est un guitariste et musicologue américain d’origine israélienne, Matanya Ophee, qui le découvrit et l’a, le premier, édité. A sa suite, d’autres musicologues, mélomanes et interprètes se sont intéressés à lui. De Fossa a laissé des compositions pour guitare, mais aussi des pièces de musique de chambre, des transcriptions d’ouvertures d’opéra, et des arrangements pour guitare d’œuvres de Joseph Haydn qui lui valurent le surnom de Haydn de la Guitare.

Depuis sa « résurrection » (précisons-le : dans les foulées d’un travail sur Luigi Boccherni dont il aura permis, grâce à une de ses copies, la survie de plusieurs quintettes) quelques unes de ses œuvres ont été retrouvée, éditées, jouées et enregistrées. La critique a en rendu compte très élogieusement:

la revue Diverdi

en Espagne,

la revue Sei Corde

en Italie. Pour sa part, la radio a relayé le disque ou le concert. Aussi aujourd’hui connaît-on le Maître de Perpignan dans le monde entier ou presque. Au Canada, aux Etats-Unis, au Japon, en Angleterre, en Italie, en Allemagne, en Finlande... [La France, pour l’heure, se fait encore tirer l’oreille.]

François de Fossa, contemporain de Fernando Sor et de Dioniosio Aguado (dont il fut l’ami et l'auteur critique de la version française de sa Méthode d’apprentissage de la guitare) n’est plus un inconnu, un absent des chronologies de l’histoire musicale internationale mais, il reste encore beaucoup à connaître.

1) Que ce soit concernat l’homme, dont une éminente universitaire a bellement exploré, dans un colloque qui s’est tenu à Nantes sur les relations entre le Mexique et la France, la correspondance inédite qu’il eut avec sa sœur (restée à Perpignan) lorsque de Fossa servait au Mexique). On savait déjà, grâce à son biographe, l’incontournable Matanya Ophee, qu’après avoir vainement tenté à Madrid de se lancer dans une carrière musicale professionnelle, il fit le choix de continuer dans le métier des armes. Il restera donc sous l’uniforme ; celui de l’armée espagnole, puis de l’armée française, passant de Capitaine à Chef de Bataillon !

2) Que ce soit concernant le compositeur. François de Fossa composera à l’ombre des casernes : Versailles, Montauban, Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Marseille...Il éditera même un peu de musique à Paris, et à Bonn, la dédiant à des familiers (dont sa future épouse) ou a des instrumentistes. C’est cette musique que l’on redécouvre depuis quatre décennies avec un rare bonheur et dont  a de temps à autre la surprise de voir paraître de nouvelles pages. A l'image de ces Six concertante Duos Op. 17, édité par John Schneiderman. Des pièces pour guitares, d’après des quartets d’Enrique Ataide y Portugal. Ce dernier est un auteur totalement inconnu. François de Fossa le connut-il à Madrid -avant 1808 -quand il faisait ses premiers pas dans les salons de la capitale espagnole, ou à Paris, ou dans une autre ville française -après 1813?

Il y eut à Madrid, en 1802-1803, un Enrique Ataide y Portugal qui traduisait du français en castillan des ouvrages de philosophie, de morale et de religion, et, toujours à Madrid, mais plus tard, en 1847-49 un Dr Enrique Ataide qui y traduit le très important Traité de Médecine Légale de Mathieu Orfila (1787-1853), le grand médecin parisien d’origine espagnole, spécialiste en toxicologie, qui était, par ailleurs, musicien et dont l’épouse tint un salon célèbre durant la deuxième partie du XIX° siècle.

(Contribution de Petit Poucet)

Publicité
Publicité
Commentaires
Met Barran
Publicité
Archives
Publicité