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Met Barran
12 juillet 2008

SAINT-GEORGES, PATRON DU ROUSSILLON ET DE LA CERDAGNE

       Dans La Semaine religieuse de 1901 (n°2), on pouvit lire dans la rubrique "Glanures d'histoire et d'art religieux" (p 291) un article intitulé "Saint Georges patron du Roussillon et de la Cerdagne". Ce dernier était signé par des initiales "J'd'E", derrière lesquelles des histoires pointus décèlent  "Jean d'Elna", un pseudonyme utilisé par Mgr Carsalade Du Pont, alors Evêque du diocèse Elne-Perpignan. Passons vite à la lecture de cette prose épiscopale, qui n'est pas connue comme elle devrait par tous ceux qui, depuis plusieurs décennies, se font les chantres de Sant Jordi.:

       "Mardi prochain, 23 avril, l'Eglise célébrera  la fête de saint georges. La vie de ce glorieux soldat qui mérita à vingt ans la palme du martyre, est connue de nos lecteurs, mais ce qu'ils connaissent moins peut-être, c'est que ce soldat a été de toute antiquité le patron du principat de Catalogne et des comtés de Roussillon et Cerdagne.

         Cet antique patronat fut confirmé en 1667 par une bulle du pape Alexandre VIII élevant pour toute la Catalogne la fête de saint Georges au rang des fêtes solennelles. L'intendant du Roussillon, Maqueron, crut voir dans la confirmation de ce patronat, commun au principat et aux comtés annexés, un danger pour la francisation du Roussillon et de la Cerdagne; il en rféra au secrétaire d'Etat, Louvois. Celui-ci, par sa lttre du 25 mars 1667 'arch.des Pyr.-Or.C. 1364), éclara que si le patronat restait dans le domaine purement religieux, il ne voyait pas d'inconvénient à ce que la bulle du pape eût tout son effet dans les comtés de Roussillon et de Cerdagne, comme elle l'avait dans le reste de la Catalogne.

          Il existait autrefois à Perpignan une confrérie puissante placée sous le vocable de saint Georges, dont les membres se recrutaient exclusivement dans les rangs de la noblesse roussillonnaise. Cette confrérie, érigée le 3 août 1562, avait pour but de maintenir dans les rangs de cette classe de la société les principes et les obligations de chevalerie qui étaient la raison de son existence et de ses privilèges; la défense de la Foi et de la Patrie, le culte de l'honneur et des armes. L'article II des Statuts portait que la fête de saint Georges serait célébrée à l'église avec la plus grande solennité et que le lendemain il serait fait un service pour les âmes des confrères trépassés.

          L'article III disposait que le jour même de la fête de saint Georges il serait fait par les membres de la confrérie un tournoi à pied et à cheval, des joutes, des courses de bague ou tout autre exercice militaire, auxquels seraient admis les chevaliers étrangers qui seraient venus pour s'y exercer et pour y mesurer elurs armes avec celles des confrères. (Voir Arch. des Pyr.-Or.B.374 et Xaupi Recherches historiques sur la n oblesse des citoyens nobles de Perpignan, chap.V.)

          La confrérie de saint-Georges se maintint à Perpignan jusqu'au jour où la noblesse cessa d'être un des corps privilégié de l'Etat, à la fin de l'ancien régime."

           [Voilà c'est dit. C'était donc  écrit par un "Bisbe" lettré et sérieux. Confié au blog Met Barran par Jo Lacrosta, un ancien enfant de coeur de La Réal.]

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