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Met Barran
23 décembre 2008

Ils se secouent enfin les puces

La chronique intermittente de Christophe Ninette- Grimm, vigile

Ils se secouent enfin les puces, les Catalans! Les informations coulent depuis peu dans des tuyaux que l'on nous assure pas percés. On vous les donne comme on les a reçues.

1) *Il semble qu'un groupe de musiciens nord catalans soit en cours de constitution autour d'un certain Franck Sala (découvert par une amie qui y croit plus qu'en la sainte vierge). Un trio: guitare, accordéon et contrebasse. Il pourrait se nommer "Llam te frigui". La particularité de ce groupe, localisé du côté de Cornelllà de la Ribera et qui aurait déjà fait ses premières armes en standing ovation en Cerdagne, est d'avoir un répertoire qui ne jette pas aux orties ce qui est catalan parce que c'est en catalan, mais tout au contraire qu'il l'enrichit avec reprises de grands succès de la chanson catalane, d'ici et d'ailleurs. Le trio n'est pas composé de trois anciens grognards de la catalanité, mais de preux et vaillants jeunes gens. Quand nous en saurons plus...["Llam de frigui" variante de "El llamp te frègis", au sens "que le diable t'emporte" ou plus littéralement "que l'éclair te rôtisse").

2) *Enhardis par le succès remporté en 2008, les organisateurs de Bages Sant Jordi n'entendent pas déroger à leurs voeux: qualité, diversité. La couleur 2009 sera franchement catalano-lusitanienne. A l'affiche du grand spectacle de chanson: MARINA ROSSELL. Vous avez bien lu...et EN EXCLUSIVITE. A l'affiche de la grande exposition de la Casa Carrère: MARIO CHICHORROCHICHORRO. Et, oui, là-aussi vous avez bien lu et un peintre comme vous ne l'avez jamais vu les yeux dans les yeux. Au chapitre de l'amitié musique peinture, le compositeur OLIVIER MARQUES donnera en PREMIERE MONDIALE (mais, si! n'ayons pas peur des mots) une oeuvre dédiée à Chichorro et inspirée de son travail. Non la chant de la tenora n'a jamais été un chant du cygne! Un grand littéraire serait également en préparation autour de FERNANDO PESSOA (1888-1935), le grand poète portugais et "banquier anarchiste", cher entre autres au coeur d'une de ses plus subtiles traductrices françaises CLAUDE FAGES. Sommet de gourmandise enfin prévupour les "happy few" qui ne sont pas "quatre gats" de SANT JORDI BAGES 2009, un banquet pour dessosser le vaste sujet de manducation intellectuelle "La place de l'artiste dans la société". (Pour en savoir plus, nous rejoindre de temps en temps).

3) *Les rencontres les plus inespérées finissent par survenir. On pensait un Pascal Comelade et un Pere Figueres bien étranger l'un à l'autre. Mais les deux musiciens (l'un ne chante pas, l'autre si) avaient plus de points communs que leurs entourages ne voulaient leur comptabiliser. La fidélité à leur enfance par exemple. Une première intention de colloboration sur un "tribute to Lluís Llach" s'étant évaporé dans le franchissement des Pyrénées, les deux hommes -avec Comelade à la tenue du gouvernail et pour moins naviguer à vue ou mieux percevoir les calanques houleuses- se sont mis à travailler ensemble. Figuères aime le travail en bande.  On ne peut pas ignorer que Gérard Meloux, qui se partage avec les deux musiciens, un soir au Luxembourg avec Pere Figuères, le lendemain à Barcelone avec Pascal Comelade, est une des pièces assembleuses de ce qui s'annonce déjà comme l'Evénement du premier semestre 2009. Quinze chansons en préparation! Cali se souvient de Vernet les Bains et va vers Jordi Barre, Comelade qui a fait des premières revues de "music toys" à Vernet les Bains va vers Pere Figuères, de quoi se plaindre: il y a vraiment du neuf "sota la capa del sol".

4) *Le théâtre traîne les pieds au nord des Pyrénées. Le théâtre, précisions, qui s'obstine à vouloir parler en catalan, et non pas à s'effacer sous la première pantomime et subvention à un bilinguisme trompeur. Josep Tolzà et sa bande de Força Ral tiennent bon. Il y a eu -il y a, paraît-il, la reprise de "Quatre dones i el sol" de Jordi Pere Cerdà (mais en français!). Une bonne nouvelle: une compagnie serait en train de se monter, entre Perpignan et Baho,  pour mener à bien un joli projet qui aurait (c'est si rare! qu'il convient le porter jusqu'aux nues) à la fois le soutien de l'universitaire et de l'institutionnel politico-administratif. Il s'agit d'une pièce féérique de notre sentinelle de garde du beau-parler poétique "roussillonnais", Josep-Sebastià. Titre de l'oeuvre: "L'Amor i el Papagaï". Une oeuvre qui n'a plus jamais été reprise, semble-t-il, depuis que le Fanal Sant Vicens l'avait à son programme et que des jeunes femmes comme Dada Rouzaud et Claude Salgues s'y illustrèrent.

5)* La revue CIMAISE est une des revues les plus belles du paysage hexagonal et des ses populations qui se piquent d'art.  Revue trimestrielle, où officie notamment Marie-Claude Desjardins, elle passe l'art actuel, celui des artistes qui travaillent dans leurs ateliers et n'exposent pas déjà sous le signe de l'hommage ou de la commémoration. Ce n'est pas la première voit que CIMAISE ouvre ses pages à la création dans cette sacro-sainte terre pétrie par le fauvisme et le cubisme. Outre des brèves et des rappels, deux magnifiques reportages devraient lui attirer de très nombreux lecteurs. Des pleines pages de mots intelligents, et des images qui ne sont pas de simples reproductions de pacotille. Au sommaire donc, retrouvez JEAN CAPDEVILLE -le patriarche du Vallespir n'a jamais parlé aussi vrai et lumineusement de sa peinture- et RICHARD MEIER -qui livre tous les secrets d'une inimitable aventure avec les livres et les artistes sous le couvert des Editions Voix. Ce dernier n° de CIMAISE couvre les mois de Décembre/janvier/février. Merveilleux cadeau de noêl et de nouvel an.

Comme c'est beau des gens qui enfin se retroussent les manches pour une................cause.

Christophe Ninette Grimm

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