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Met Barran
25 août 2011

naufragées

 

L’injustice de l’Histoire est flagrante. A cinq minutes près  (ah ! ces énigmatiques cinq dernières minutes !), il était  le héros en habits de lumière, et le voici dans les haillons  du salaud. Le premier voit sa personne érigée en  pierre morale ou en bronze. Le second n’est même pas quelqu’un. Jeté orties, exhibé sur le fumier de l'histoire. A cinq minutes près !

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Plus on connaît l’histoire des autres pays, plus on est en droit d’élever ou de baisser le caquet de celles et ceux qui déclament la nôtre.

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Plutôt éclusier chez Constable que trader à la City. C’est mon choix et mon (presque) dernier mot.

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Ce qui sépare un comédien de génie d’un comédien tout juste talentueux, c’est qu’il ne se gratte pas le nez entre deux répliques.

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Le vent m’obéit au doigt et à l’œil quand je ne suis pas ivre dit la girouette.

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De plaine, ce territoire bétonné sous vos yeux, ne portera bientôt plus que le nom et peut-être un nom mal orthographié en "pleine"

Xxx 

A l’échelle d’une vie, le progrès se perçoit dans la réécriture des paysages et dans notre difficulté à affronter les nouveaux tracés. 

Xxx

Les stratèges du coup bas sont déjà dans l’arène.

Xxx

Non, je vous l’assure ce n’était pas un pince-sans-rire, un rigolo comme l’on en croise beaucoup, et il aurait fallu très courtoisement lui répondre lorsqu’il demanda « Savez-vous dans quels musées ont été remisés chars d’Alexandre le Grand et de Jules César ? » Nous lui avons tous ri au nez, alors que nous aurions dû, posément, lui répondre « Et bien, cher Monsieur nous n’en savons rien. On ne nous a remis aucune fiche. Le Conservateur du Patrimoine a été démis de ses fonctions, à moins qu’il ne soit parti, comme l’année dernière, faire sa cure à Eugénie les Bains ou en Syrie. ». Nous aurions pu, gentiment,  lui répondre tout cela, sans moquerie, avec  l’esprit serviable, et le ton cordial. Il nous aurait sans doute compris le pince-sans-rire (le rigolo) et il ne nous aurait pas dénoncés, comme il l’a fait, sur quinze pages manuscrites, à la très belle calligraphie et avec cette encre violette dont les amoureux se sont ,pauvres niais, séparés. Et, à présent, nous grelottons tous dans l’attente plus ou moins pénible de savoir quelle sera la décision du Conservateur du Patrimoine restauré dans ses fonctions ou revenu de cure des Landes ou du Proche-Orient.. "Alexandre le Grand ? Jules César ?"

Xxx

Je ne suis pas sûr de l'endroit où la source se trouve mais je sais y avoir rempli le creux de main pour y étancher une petite soif. L’homme qui s’ennuyait a inventé la fable et la femme qui tout aussi pareillement s’ennuyait a inventé la lecture à haute voix de cette même fable. Et la fable, depuis lors, court de grotte en cime, de prairie en canyon, de ville en ermitage, en version cul-terreuse et en version pédante.

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La catastrophe, quelle que soit sa forme tremblement de terre, tsunami, volcan ou ouragan, est devenue  le plus performant, expressif et convainquant, professeur d’histoire et de géographie de notre temps.

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Ne faites, amis politiques et consorts, qu’un usage très parcimonieux de votre langue de bois si vous ne voulez pas que nous sachions trop vite avec quel bois vous espérez nous chauffer !

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Un jour, tandis que nous attendions la proclamation des résultats d’une élection, on me présenta à lui. "Lui le sec, ce barbu mal taillé aux jeans délavés, il ne marche ni au lait ni au vin, ni à l’essence ni à l’électricité fût elle cent pour cent nucléaire, il ne marche, lui l’Autonome, qu'à la bile qu’il se fait lui-même. Tenez, il crachote…Nous ne devons pas être loin de la minute de vérité.

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Si tout n’est pas rose, comme tu dis, cesse de nommer cette couleur sinon tu finiras pas la flétrir.

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Le « Je sais bien » est la plupart du temps plombé par un « Mais »

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A la résidence des aînés, c’est Michel ou Fernand ou Joseph qui relança le vieux débat « La dialectique peut-elle casser des briques ».

« La diarrhée de quoi » demanda Joseph ou Fernand ou Michel.

« Chasser des biques » continua ou Fernand ou Joseph ou Michel.

« Je ne comprends pas qui vous voulez caser» s’énerva Michel ou Joseph ou Fernand.

Les trois amis étaient disposés à débattre, mais ils n’arrivaient pas à mettre leurs sonotones au diapason.

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Sous ton cuir chevelu, combien de clandestins abrites-tu ? -Moi-même et des milliers d’autre. Suis-je en péril?

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Si l’océan m’appartenait, je me ferais belle île pour y recueillir toutes les aventurières naufragées.

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Racines... vos racines, encore et toujours ces racines. Il y en marre. Finissez-en avec "mes rrâcines", arrachez- les  et faites- vous en des peignes brillants pour coiffer et recoiffer les belles jusqu'ici condamnées au sème à tout vent.

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Une modeste baraque L’ombre franchit le seuil et se fait silhouette. La silhouette s’avance et se fait chair d’homme. Le squelette se tient debout.  Il marche deux minutes, puis revient vers la baraque. Il a une croix de soleil dans le dos. L’homme ni son ombre ne réapparaîtront plus.

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Ne me dites pas que vous n'aimez pas que je vienne jusqu'à vous?-C'est l'heure qui ne vous convient pas? Pas de souci: la vôtre sera la mienne. Écrivez-moi et vous le verrez.

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