Jeux Floraux

Il vaut mieux un courrier qui s'égare et que l'on ne reçoit pas qu'un courrier qui vous arrive...(trop tard). Je sais, c'est un classique de la communication. Mais avouez...On m'avait, très officiellement et non moins gentiment, invité à une conférence. C'était pour une conférence d'une amie, aussi érudite que respectée, portant sur "50 ans de jeux floraux en Roussillon". Elle devait se tenir le 16 décembre 2011 à 17 heures à la Médiathèque de Perpignan. Pas de quoi vous jeter dans un chaudron d'eau bouillante, les jeux floraux ce ne sont pas des agences de notation, me direz-vous...et, je vous l'accorde, je n'y ai même pas songé une seconde. Mais, il faut que je vous dise tout.  Le carton d'invitation (bien fait, bilingue, agréable, avec visuel et couleurs), glissé sous l'enveloppe, je l'ai trouvé ce mardi 20 décembre 2011 dans ma boîte aux lettres (que, telle une niche mystique, j'ouvre deux fois par jour). Faites avec moi, le compte et "nous" obtenons, oui,  quatre jours... après "ma" conférence. A vos sourcils en circonflexe, je vois que vous commencez à comprendre que ma surprise n'est pas tout à fait injustifiée. Surprise naturellement patinée de colère. Vous allez y adhérer, j'en suis sûr, sans un seul bégaiement, lorsque je vous aurais dit -ce que maintenant j'écris ici- que, parcourant du regard l'enveloppe, que j'avais eu l'adresse de ne pas jeter, mécaniquement, dans ma corbeille, je m'arrêtai sur la date d'envoi (un cachet de la poste en faisait foi) qui s'exprimat en trois couples de chiffres 12-12-11 comme dans le suspense d'un tirage de loterie. Concentrez-vous, et faites avec moi le compte, oui, l'invitation s'est retrouvée dans ma boîte aux lettres huit jours plus tard. Mais, pour bien juger de "notre" calcul mental, je me dois de vous dire que j'habite la bonne ville de Perpignan et que le courrier reçu était parti de cette même bonne ville de Perpignan.

Je demande ni représailles ni sanctions, car le faire serait aussi laid qu'inefficace. Je prie, toutefois, mon amie M. G., bibliothécaire IFCT (université de Perpignan Via Domitia) de pardonner ma non-présence vendredi dernier à la Médiathèque. Me voilà un temps encore frustré des parfums des Jeux floraux du Genêt d'Or, 1924-1973. 

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