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Met Barran
6 juillet 2013

Fossa et l'Ecole de dessin

Aujourd'hui connu comme compositeur, François de Fossa (1775-1849) fut-il tenté par les arts plastiques? Le dosseir qie l'on peut rassembler pour répondre à cette interrogation est bien mince, après avoir rappelé qu'il est vrai que l'un de ses petits fils fut bien comme son grand-père militaire mais lui s'exprima par le crayon et la couleur, il fut peintre, utilisant le pseudonyme d'Yvan d'Assof ( 1861-1936) . Dans son extraordinaire travail de récupération de l'oeuvre lmusicale écrite de François de Fossa, Matanya Ophee a eu l'excellente idée d'illustrer les différentes éditions par des oeuvres de ce petit-fils. Mais nous sommes là bien éloignés de l'émigré de Perpignan, devenu faute d'une meilleure fortune, militaire et son semestre venu s'adonnant à la musique, composant et comme il l'écrivait pinçant de la guitare. Bien mince dossier disions-nous et nous le réitérons revenu à nos moutons. La lecture de son abandonate correspondance ne contient que de très brêves lignes sur le sujet. C'est dans une lettre de Barcelone, en date du 5 mars 1796, qu'il le signale à sa soeur: "...cela me mène jusqu'à six heures du soir, heure à laquelle, je vais dans une école publique et gratuite de dessin et je me suis fait recevoir depuis quelques jours. j'y travaille jusqu'à neuf heures, qui est l'heure de notre souper." Et c'est tout! Nous pouvons penser qu'il s'y est inscrit, dans les premiers jours de son arrivée dans la capitale catalane. Sa première lettre de Barcelone vers Perpignan est de "vendredi 22 janvier 96'. Mais nous ne savons pas qu'elle en fut sa motivation d'inscription: simple passe-temps, après des temps tourmentés, apprentissage en vue d'un métier pour se tirer de la galère économique au quotidien, ou poussé par une aile amie? Nous ne savons pas, non plus, s'il fut très assidu et actif durant tout ce séjour barcelonais, lequel, d'ailleurs, ne sera que de quelques huit mois, puisqu'il est à Madrid dans le courant d'octobre 1796 et qu'il partira ensuite pour Cadix, sans repasser par Barcelone. Y apprit-il grand chose dans cette école? Dans sa correspondance, il n'y a qu'un planche, son itinéraire de voyage, par le crayon et la couleur, de Cadix au Mexique qui pourrait être "repêché" comme ouvrage plastique. Cependant, ce tracé est bien postérieur à l'époque où il suit des cours  "dans une école publique et gratuite de dessin". Il est tout de même une question que nous pouvons poser pour, trivialement parler, allonger la sauce de ce billet: De quelle école s'agit-il? L'enquête est-elle totalement désespérée? L'école ne saurait être trop éloignée du lieu de résidence de François et de ses ami(e)s, à savoir (adresse trouvée dans une lettre à sa soeur Thérèse) "trabassia de la marquesa de Barbara" (en fait "travesia del marqués de Barbera"). La rue existe toujours et en consultant un plan de Barcelone, nous voyons qu'elle est située non loin de la Rambla et du Liceu. Nous nous apercevons même de sa proximité avec la rue de l'Hospital, rue où se trouve justement une école d'art fameuse, l'Escola Massana. Mais du temps de Fossa, cet établissement n'existait pas. Il est du début du vingtième siècle. En revanche, une école attirait en cette fait du dix-huitième siècle les passionnés de dessin, de peinture, de sculpture,de  gravure, etc...c'était la célébrissime Llotja -la plus ancienne école de dessin de Catalogne et d'Espagne-, certes située un peu plus loin que Massana, mais déjà auréolée de prestige par une vingtaine d'années d'enseignement. Cette "Escuela Gratuita de Diseño" avait été crée le 23 janvier 1775 par "la Junta Particular de Comerç de Barcelona" ((1775: l'année de la naissance à Perpignan, rue Na Pincarda, de François de Paule de Fossa). Et si c'est cette école que fréquenta notre François, il est possible d'avancer qu'il en connut  le directeur, Pere Pasqual Moles (1741-1797), formé à l'Académie de Paris, où il avait  travaillé la gravure avec Nicolas-Gabriel Dupuis (1698-1771) et Charles-Nicolas Cochin (1715-1790). Mais également les sous directeurs Pedro Pablo Montana (1749-1803) et Marian(o) Illa (1772-1810). Il y respira sans doute, sans que nous puissions avancer s'il y adhéra ou rejeta, une modernité technique et esthétique apportée de Paris. C'était l'année de ces vingt et un ans. 1796, c'est aussi l'année où un certain Denis Diderot publie, en  France, "Essais sur la Peinture" et où Camille Corot voit le jour.

xxx

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