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Met Barran
10 octobre 2014

Chateau, Estève, Lask à Cabestany

Il est des gens qui aime raccourcir les distances, rapprocher les temps et constater ce qui se passe, comme lors d'une expérience dans un laboratoire. C'est ce qui se passe à Cabestany, aux portes de Perpignan, au Centre d'Art Roman dit "Le maître de Cabestany". Un sacré bonhomme que ce sculpteur trans-européen qui a laissé sa forte marque sur le fronton de l'église de la dite ville de Cabestany, laquelle peut s'énorgueillir avant le génial sculpteur d'un génial poète troubadour "Guillem de Cabestany". Bref à Cabestany et dans ce magnifique centre, il y a de quoi se nourrir l'esprit, les yeux et...les mains, bien que le "pas touche" soit tacitement admis. On en sort toujours la tête sinon pleine (elle ne le sera jamais, avertissons les maîtres gaveurs et apprentis) mieux faite. L'intelligence dit-on ne se développe pas seulement sous serre, sous la voûte d'un crâne, mais également en s'alimentant par les yeux, de ce qu'on lui propose horizontalement, verticalement, circulairement, bref dans toutes les positions où une réalité existe. Par les yeux donc et par d'autres formes d'expressions artistiques que la statuaire, puisque l'art, même celui/celle qui n'a jamais pris trente minutes d'histoire de l'art le sait, depuis ce "Maitre de Cabestany" -le sine nomine-les matériaux, les outils, les sensibilités et les formes artistiques ont évolué. la peinture est peut-être toujours peinture, mais elle a fait quelques sauts, cabrioles et exerces d'acrobatie pour n'être aujourd'hui plus tout à fait ce qu'elle était dans le passé. La sculpture ne s'épèle plus guère en chapiteaux, etc. Et puis, et puis...les murs, les salles nous présentent des "choses", que celui qui n'a pas encore eu un brin d'étonnement, une poussée d'émotion esthétique face à une oeuvre plastique accrochée, agencée sur un mur, ou simplement installée dans un lieu, devraient en rechercher plus souvent la rencontre. Certains, parmi les deux cents personnes qui ont assisté au vernissage Roger Cosme Estève, Dimitri Chateau, et Alexis Lask, l'ont fait avec une satisfaction bien lisible sur leurs visages en conversation avec d'autres visages au même diapason. Belle exposition, que cette de cette trinité de créateurs. Belle, et courageuse: Ne croyez-vous pas, qu'il en faille du courage pour oser accepter -même sur invitation expresse- de se montrer chez "Le Maître de Cabestany". Un costaud parmi costauds. Et bien... la solidité de l'affirmation picturale d'un Roger Cosme Estève, l'agencement impeccable de formalisations  décoratives, très minutieuses et poétiques d'Alexis Lask, et l'aventure de cet objet  d'aujourd'hui mis à nu, en en boîte et en séquence, sous l'oeil électrique de Dimitri Chateau sont à la hauteur de l'hospitalité. Le "Centre d'Art Roman" n'en est pas à son premier renfort apporté à l'art vivant de ce pays. Comble de bonheur pour les participants à ce vernissage réussi, au beau milieu d'une semaine mais en début d'une belle soirée d'automne, la présence au seuil même de ce sanctuaire dédié à la pierre,  Pascal Comelade et ses mmusiciens, auxquels est venu se joindre, mais si, le maître du pinceau,  Roger Cosme Estève pour nous gratifier durant une dizaine de minutes d'un flux de poésie sonore gâiné de notes de piano et de guitares, un torrent de jurons tournés en psaumes rabelaisiens. Mais le courant était tellement fort, les rives tellement maîtrisées, le public sur ses gardes pour ne rien maqnuer, et la tombée de la nuit qu'aucun caillou rond ou pointu, terne ou brillant de l'abondant dictionnaire des injures catalanes ne nous a frappé à la figure. Chouette prestation que celle de cette équipe, appréciable cadeau photographié et filmé comme jamais offert à l'assistance (formée d'une significative représentation du monde culturel) et aux organisateurs de l'exposition. N'oubliez- pas, mais vous avez jusqu'à Noël, la possibilité de voir les oeuvres de: Chateau, Estève et Lask. Entrée duu Centre A.R., du côté du centre culturel Jean Ferrat et de son parking, passer le portail sis entre le Monument aux Morts, oeuvre du sculpteur marbrier Pierre Moreels et la salle Jordi Pere Cerdà (Antoine Cayrol) du centre culturel.

Pascal DEMI CIUTAT

xxx

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